Zemmour, abstention et Démocratie Qui veut la peau d’Eric Zemmour ?

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C’est un fait : si les Français ne sont pas allés voter le 14 et le 21 mars, c’est… l’effet Zemmour !

Depuis une semaine, on vous a servi des tas d’explications, toutes aussi alambiquées les unes que les autres, par exemple, pour ne retenir que la plus grotesque, que les Français n’ont pas voté parce qu’ils voudraient plus de solidarité (dixit Martine Aubry)… Je vous jure que j’ai bien entendu !

Eh bien, ces explications officielles et dégoulinantes de bienpensance, si vous voulez mon avis, c’est « bullshit », comme disent les Américains. La vraie raison de l’abstention, la seule, la bonne, c’est Eric Zemmour !


Tout cela mérite quelques éclaircissements, ne trouvez-vous pas ?

Alors allons-y. Je crois que le mieux, c’est de commencer par le commencement, un rapide rappel de Droit Constitutionnel. En France, même si ce n’est pas tous les jours évident pour tout le monde, nous vivons dans un régime démocratique. Oui, oui, ne faites-pas l’étonné, c’est marqué dans la constitution de la 5ème République, donc c’est vrai !

La Démocratie, dût-ce ce truisme vous surprendre, c’est le gouvernement du pays par le Peuple. Vous comprendrez cependant qu’on ne peut pas demander à tout bout de champ à quarante millions de citoyens d’abandonner veaux, vaches et cochons pour décider de tout et de rien. C’est pourquoi on a inventé la Démocratie représentative : le Peuple élit ses représentants, lesquels font le boulot en son nom, à sa place, et selon sa volonté – notez-bien l’idée de volonté du Peuple, c’est très important pour la suite-. Et ce, jusqu’à l’élection suivante, où une volonté majoritaire autre peut éventuellement sortir des urnes, pour parler en bas niveau de journalisme.

Vous admettrez aussi qu’on ne peut pas attendre du Peuple Français que quarante millions d’électeurs soient toujours d’accord sur tout, alors on a ajouté la règle de la majorité : faute d’une unanimité impossible, c’est la volonté de la majorité qui s’applique dans une Démocratie.

Régime simple, fonctionnel, efficace. Avec, au cas où, un garde-fou : la règle d’égalité devant la loi. Les lois votées par la majorité s’appliquent à tout le monde, majorité ou minorité. C’est le fameux « tous les Hommes naissent libres et égaux en droit » de notre Déclaration des Droits de l’Homme.
Ainsi, la majorité ne saurait voter des lois qui ne s’appliqueraient qu’aux minorités ou qui les excluraient – ce dont ne se sont pas privés les régimes totalitaires du 20ème siècle, de droite comme de gauche extrêmes. Cette règle de la loi pour tous protège les intérêts de l’ensemble de la population, parce qu’on n’imagine pas une majorité assez stupide pour prendre des décisions contre ses propres intérêts. En échange de ce traitement équitable, la minorité est supposée bien évidemment se plier aux décisions de la majorité.

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La Démocratie "moderne" aurait continué à tracer gentiment son petit bonhomme de chemin, si, au 20è siècle, et en son nom, les régimes abominables cités plus hauts ne s’étaient pas crus autorisés à exterminer une partie non négligeable de la population mondiale. En conséquence, le « plus jamais ça » traditionnel d’après hécatombes a conduit nos penseurs de tout poil à renforcer les garanties offertes aux minorités, préoccupation louable, et on a laissé se développer ce qu’on a appelé des contre-pouvoirs, dont l’objectif premier était d’empêcher que les abominations du XXème siècle se reproduisent.

Après 1945, donc, les contre-pouvoirs se sont mis à proliférer en toutes occasions, pour n’importe quel prétexte et sur tous les thèmes, pourvu qu’ils se traduisent en droits, et surtout pas en devoirs.

C’est ainsi que « Qualité du Service Public », « Droits de L’homme », « Droit de Grève », « Droit à la diversité », « Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (je trouve ce droit-là particulièrement savoureux) », « Liberté d’Expression (il n’est pas mal, celui-là, non plus », « Droits Acquis », « Droit syndical », « Multiculturalisme », « Mondialisme », « droit à la différence », « droits sexuels », « Droits des enfants », « Droits des animaux », « Droits de la Planète, oui oui ! » et j’en passe, sont peu à peu devenus les faux nez de groupes de pression fort bien organisés pour tirer de la naïveté publique un maximum de profit pour eux-mêmes, et surtout pas pour les causes qu’ils sont censés défendre.

Tant et si bien qu’aujourd’hui, je n’hésite pas à le dire, la France n’est plus un pays démocratique :

-  parce que les élus ne prennent pas des décisions voulues par la majorité des Français et à l’inverse votent des lois dont la majorité des Français ne veulent pas,

-  parce que les « minorités constituées » empêchent systématiquement l’application des lois de la République qui ne leur plaisent pas, sans conséquence préjudiciable pour elles,

-  Parce que ces mêmes minorités très actives font voter par les élus des lois de circonstances à leur seul bénéfice, au mépris même de l’idée de démocratie,

-  Parce que tout cela n’est possible que grâce à la complicité des partis politiques d’opposition qui attendent pour salaire de leur veulerie le complément de voix indispensable à leur arrivée au pouvoir,

-  Parce que tout cela n’est réalisable que grâce à la lâcheté des partis de gouvernement qui espèrent ainsi acheter une paix sociale que les groupes de pression ne leur accorderont jamais.

La France d’aujourd’hui est une oligarchie de bienpensants, une « démocratie minoritaire », comme il n’y a pas si longtemps fleurissaient à l’Est de l’Europe les sinistres « démocraties populaires ».

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Et c’est tout cela qu’Eric Zemmour, pour en revenir à lui, dénonce dans ses chroniques et dans ses livres, et c’est pour cela que vous ne serez pas surpris si tous les ayatollahs de la bienpensance veulent sa peau.

Heureusement, il semblerait qu’un grain de sable, oh, pour l’instant, minuscule, soit en train d’enrayer la belle mécanique de nos fossoyeurs de la Démocratie Française. Et ce grain de sable, c’est peut-être bien celui qu’on n’attendait pas, le « Premier Parti de France » !

Et si, en n’allant pas voter les 14 et 21 mars, et depuis, en multipliant les soutiens à Eric Zemmour, au point que le Figaro revient sur son licenciement, et la LICRA sur le procès qu’elle voulait lui faire, les Français étaient en train de signifier « urbi et orbi » que ça commence à bien faire…

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