Vive la rentrée !! Devenez "promoteur" d’une projection de "La Valise ou le cercueil" ! (...)
Valeurs Actuelles : vers une vision correcte de l’Histoire..
... vu sur le NET ...
Très intéressant développement autour d’évidences ! Enfin, un processus de « prise de conscience » semble s’esquisser !
Ne nous réjouissons pas trop vite, mais ne bondons pas notre plaisir ...
Il est trop tôt pour introduire la guerre d’Algérie dans un débat public tant soit peu serein, même si des historiens sérieux s’en chargent. Le discours officiel des autorités algériennes exigeant les « excuses » de la France obéit à des impératifs de politique intérieure.
Il vise à légitimer un pouvoir détenu par le FLN depuis presque un demi-siècle en dénonçant les crimes du colonialisme. Lesquels crimes sont aussi irrécusables que ceux… du FLN, et les pieds-noirs ont payé cher pour le savoir. D’où leur juste ressentiment lorsqu’un film privilégiant le regard de l’ex-colonisé est mis en exergue au Festival de Cannes. Peu importent les éventuelles qualités esthétiques, voire documentaires, de ce film Hors-la-loi qui s’ouvre sur le drame de Sétif. Projeté très officiellement sur la Côte d’Azur, où les pieds-noirs sont nombreux, il a été ressenti comme une provocation en ces temps de “repentance” où les “minorités” se victimisent sans relâche, invoquant le “devoir de mémoire” pour que nul n’ignore les attendus de l’esclavagisme (XVIIIe et XIXe siècles) ou des massacres d’Arméniens perpétrés par les Turcs (1915).
On bat toutes les coulpes imaginables, on traque le collabo octogénaire (Papon), on débusque le tortionnaire gâteux (Aussaresses), mais on refuse la moindre compassion publique aux Français d’Algérie exilés sans sommation en 1962 et qui, dans un dénuement extrême, ont réussi une intégration assez exemplaire. Dieu sait pourtant qu’ils furent accueillis sans excès de cordialité. Je ne suis pas pied-noir, j’ai toujours pensé que l’indépendance de l’Algérie étant inéluctable, la France aurait dû faire l’économie de cette guerre sans issue. En outre, je ne sous-estime pas la responsabilité de l’OAS dans le dénouement final. Reste qu’il fut tragique. Les floués de l’Histoire que furent les pieds-noirs et les harkis ont droit, me semble-t-il, au respect de leur blessure. Elle cicatrisera à la longue, mais pour l’heure, elle reste vive et affecte fatalement d’un coefficient d’amertume les rapports avec les Français d’origine maghrébine.
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Voir en ligne : Oublis salutaires !