Un MRAP, ça va. C’est quand il y en a plusieurs que ça ne va plus.
Article déjà publié le 5 octobre 2009
Le MRAP assigne en justice Brice Hortefeux devant la 17è chambre correctionnelle de Paris, pour sa phrase « un ça va, c’est quand il y en a plusieurs que ça ne va plus ».
Je suppose que le ministre de l’Intérieur est assez grand pour se défendre sans moi, aussi je ne me serais pas mêlé de cette histoire, si le MRAP, qui vit essentiellement de subventions publiques, n’avait pas encore une fois décidé de dépenser mon argent (en plus je viens de régler le solde des impôts, et je ne suis pas de bonne humeur) pour se payer du « gaulois ».
Le MRAP, pour ceux qui l’ignoreraient encore, est l’abréviation de « Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples ». Vaste programme, pour reprendre la célèbre interjection de notre de Gaulle national à un quidam qui lui criait « mort aux cons ». Sauf que le MRAP, aujourd’hui, est tout sauf ce qu’il affiche, ou alors, je n’ai pas tout compris. C’est ainsi que Mouloud Aounit, son dernier président, a réussi en 1989 l’exploit de convaincre Lionel Jospin, alors ministre de l’Education Nationale et prétendu défenseur acharné de la laïcité, qu’interdire le port du voile à l’école et empêcher des jeunes filles croyantes de se voiler la face, c’était du racisme anti-musulman, ni plus ni moins – d’où, quelques années plus tard, l’interdiction de tous les signes religieux de toutes les religions, une victoire pour les islamistes, ne nous y trompons pas.
Ce même Aounit refusait naguère de défiler en signe de désapprobation à la mort tragique d’Ilan Halimi, sous prétexte que le FN et Philippe de Villiers soutenaient cette initiative (les français d’extrême droite et de droite extrême sont la honte de la France, il ne devraient pas avoir le droit de vivre, on les éliminerait, ce serait faire coup double : on se débarrasserait de la vermine franchouille et on pourrait récupérer les logements ainsi libérés pour installer des sans papier). Pourtant, le MRAP est toujours prêt à défiler, du moment qu’il s’agit de musulmans, y compris au côté d’organisations qui n’ont pour le moins rien à envier en termes d’extrême aux deux précitées, mais bon, Allah est grand et miséricordieux, et Mohamed est son prophète.
Tiens, puisque voilà Mohamed, le MRAP n’a pas manqué l’occasion unique d’attaquer France Soir dans l’affaire de la publication des caricatures du prophète – mais rassurez-vous, vous n’aurez rien à craindre du MRAP si vous caricaturez Bouddha, le Christ ou Shiva – il est vrai que ce sont de fausses religions.
Bon, j’arrête là les exemples, vous trouverez tout ce que vous voudrez en grattant un peu sur la toile. Si, quand même : le MRAP est allé jusqu’à attaquer en justice, toujours avec notre bel argent, SOS RACISME ! Si, si, pour diffamation, parce que même SOS Racisme trouve que le MRAP est devenu un organisme de défense de l’Islam (isme ?).
Et encore un dernier, je ne résiste pas : trouvez-moi un seul exemple d’intervention du MRAP pour soutenir des « gaulois » persécutés dans les cités ? Ce ne sont pourtant pas les occasions qui manquent. Des français "blancs" se font maltraiter tous les jours, au vu et au su des autorités, du MRAP, de SOS Racisme et de la Ligue des Droits de l’Homme parce qu’ils n’ont pas les moyens de quitter l’immeuble dont on veut les chasser pour mettre des cousins ou des frères à leur place.
Mais tout cela, c’est connu et rebattu. Alors interrogeons-nous plutôt sur le but du MRAP : à l’évidence, L’assignation d’Hortefeux est une manière d’humilier le ministre de l’Intérieur, l’un des hommes les plus puissants de France. Traîner Hortefeux en justice, c’est démontrer à tous les musulmans qui ne seraient pas encore convaincus (il n’y en a plus beaucoup) que les français n’ont plus de c…, et que le djihad est en marche. Si c’est cela, l’amitié entre les peuples… Et tout cela, avec l’incroyable caution de « compassionnistes » français « de souche » qui en redemandent.
Note - juste une petite remarque poil à gratter :
En quoi est-ce la marque d’une conviction raciste de constater qu’une trop forte concentration d’arabes, donc d’orientaux, pose problème dans un pays peuplé depuis des millénaires d’occidentaux ? Ce ne sont ni Hortefeux, ni même Le Pen qui ont mis au goût du jour cette évidence vieille comme les invasions arabes, mais, tenez-vous bien, les mouvements anti-racistes eux-mêmes qui ont les premiers dénoncé les concentrations d’arabes et de noirs (pardon, de blacks, noir c’est raciste) dans nos ex-belles cités !