Tout sur sur "l’appel du 29 janvier" Qui ment ? Qui dit la vérité ?

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Pour cette semaine, on va arrêter de se divertir (au sens de se faire promener) avec l’identité nationale, la burqa, le déficit budgétaire, les catastrophes naturelles, les régionales ou le salaire d’Henri Proglio pour s’intéresser à une question qui concerne réellement les Français et l’avenir de leurs enfants : jusqu’où pourra-t-on nous prendre pour des crétins, ou autrement dit, oui ou non Sarkozy a-t-il obligé le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, à faire appel de la relaxe de Villepin  ?

Attendez un peu. Je vous vois venir, vous vous dites qu’ « il va nous raconter la même chose que les autres, de toutes façons il n’en sait rien, et nous, on ne saura jamais, vu que d’un côté comme de l’autre chacun dit ce qu’il veut, que c’est menteur contre menteur et demi etc… etc…

Hommes et femmes de peu de foi ! Croyez-vous que je perdrais mon temps à écrire une ligne sur cette affaire si je n’avais rien à en dire ? Franchement, avec toutes les révélations que je vous ai servies depuis que j’écris dans Notre Journal, vous pensez encore que je peux vous raconter des histoires ? Ingrats que vous êtes !

La vérité, c’est que la vraie vérité, je suis un des rares à la connaître, peut-être le seul en dehors de Sarkozy, Marin, Carla, Alliot Marie, et encore, pour une des deux femmes, je ne suis pas sûr. Pourquoi je la connais ? Vous pensez-bien que si je vous donnais ma source à l’Elysée, ça irait mal pour elle.

Ceci dit, je ne suis pas tombé du dernier singe, alors, comme je me doutais que vous ne me croiriez pas, la vérité, je ne vais pas vous la dire, pour après me faire traiter de menteur, c’est vous qui allez la trouver, tous seuls, comme si vous étiez intelligents !

Dans l’histoire d’Internet, c’est la première fois que ça va se produire. Les lecteurs intelligents d’un journal exceptionnel vont penser par eux-mêmes ! Même les américains, même les chinois ne sont jamais allés aussi loin. C’est Notre Journal qui l’a fait !

Vous êtes prêt ? Votre neurone est à pleine charge ? On peut y aller ? Alors c’est parti !

[*LES FAITS.*]

Il y en a quatre, pas un de plus, pas un de moins. Je vous les rappelle, tels que vous pouvez les trouver dans n’importe quel journal. Pour vous faciliter la tâche, j’ai éliminé les opinions, les déclarations telles que « quelqu’un m’a dit que mais je peux pas dire qui mais je vous jure sur la tête de ma grand-mère que je n’ai jamais connue que c’est de source sûre », les hypothèses et les conjonctures des pro inconditionnels et des anti viscéraux.
Comme dirait Herlock, ne restent que les faits établis et incontestables. Les voici :

1 - Les parties disposent de 10 jours pour interjeter appel à compter de la réception du jugement.

2 - Les attendus du jugement ont été présentés au public le matin du 28 janvier par le président du tribunal correctionnel.

3 - L’avocat de Sarkozy a déclaré le jour même qu’il ne poursuivrait pas en appel.

4 - Le 29 janvier, à 8h20, le procureur Marin était sur Europe 1 pour annoncer qu’il faisait appel.

[*

LA QUESTION :

*]
le procureur a-t-il agi de son propre chef, ou bien sur l’ordre de sa ministre Alliot Marie, téléguidée par Sarkozy, ou bien directement sur ordre de Sarko ?

Normalement, vous en savez assez pour trouver la réponse. Cependant, comme je ne voudrais pas que par ma faute vous sortiez épuisé de l’épreuve, je vais vous aider un peu, encore que vous comprendrez que je ne vous donne aucun élément qui risque de vous influencer :

[*POUR VOUS AIDER :*]

Mettez-vous dans la peau du seul personnage de l’affaire qui dispose de l’autorité publique formelle pour interjeter appel, c’est-à-dire le procureur de Paris (personne en droit ne peut accomplir cette formalité à sa place, pas même le Ministre, encore moins le Président).

Voilà les deux branches de l’alternative qui se posent à vous :

1 - Vous, procureur de Paris, vous estimez que vu votre dossier et les attendus du jugement, vous avez toutes les chances de prendre une tôle en appel.

2 - vous, procureur de Paris, vous estimez que, vu votre dossier et les attendus du jugement, vous avez une chance sérieuse de gagner en appel.

Voilà. C’est comme cela que raisonne d’abord un procureur. Il n’y a pas d’autre hypotèse de travail. Après, il prend en compte sa carrière, les contingences, et tout ce que vous voudrez...

Vous n’avez plus qu’à nous faire part de vos objections, de vos questions, de votre vérité, en cliquant sur le bouton "répondre à cette article" en bas de page. Discussion toute la semaine. Résultat définitif dans huit jours, pour les rares qui n’auraient pas trouvé.

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