Prédication entre Humanité et Culture
Sahîh d’Al-Boukâri :
XXII
– Quand deux hommes, de même communauté, le sabre à la main, se jettent l’un sur l’autre, meurtrier et victime iront tous les deux en enfer.
Et comme je répliquais au Prophète :
« C’est bien pour le meurtrier, mais pour la victime ? »
Il me répondit :
« Ce dernier voulait lui aussi tuer son adversaire. »
Une page d’histoire s’achèverait-elle ? Celle de tous ceux et celles qui ont connu l’inhumanité de la vie et qui étaient jusqu’ici pas moins demeurés d’authentiques humanistes avec leur richesse de compassion et aussi de colères, jamais repliés dans leurs idées, penchés sur leurs souvenirs et leurs documents d’histoire qu’ils cachaient chez eux au fond de leur jardin secret et qu’il avaient décidés de mettre au jour plutôt que de les contempler douloureusement en passant les images de leur passé ?
Où sont donc ces gens là, les descendants de ceux de l’action, de ceux du quotidien qui savaient transformer leur parole en actes, ces immenses personnages seraient-ils oubliés au fond des tiroirs alors que c’est par leur exemple cités qu’ils devraient encore faire revivre leur expérience de l’exigence de courage, de sacrifices, d’abnégation et d’honnêteté avec la volonté farouche d’être solidaire les uns envers les autres ; avec le sens du partage qui n’est commun qu’à ceux qui ont été dans la misère et le besoin ; avec la certitude de l’âme à ne pas se juger au dessus de son prochain. Fiers de ses racines certes, le mal d’être n’excuse pas tout.
En ces temps où le narcissisme sévit à bon compte, du plus loin qu’il vienne il serait temps que la bonne raison fasse cesser les individus de se classer dans des catégories. Les problèmes ne se règlent pas avec des armes qui détruisent tout sur leur passage mais avec des solutions.
Paix des Peuples, Paix de l’âme, Paix de l’Esprit,
XLIX, verset 9 :
« Si deux groupes de Croyants se livrent combat, faites qu’elles concluent à la Paix. »