Cet hommage posthume du BON SENS circule depuis quelques années sur la toile. Je l’ai reçu plusieurs fois et encore aujourd’hui. Comme le texte se termine par une invitation à faire suivre, c’est ce que je fais.
Le texte original est en anglais (voir plus loin) mais je me suis permis quelques libertés avec la traduction.

Aujourd’hui, je pleure la disparition d’un vieil ami très cher, le BON SENS.

 

Il était des nôtres depuis longtemps et personne ne se souvient exactement depuis quand, son acte de naissance ayant été égaré dans les méandres de la bureaucratie et des tracasseries administratives.

 

On se souviendra de lui comme le chantre de leçons précieuses :

·         Quand il pleut mieux vaut se mettre à l’abri,

·         L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt,

·         La vie n’est pas toujours juste,

·         Il faut savoir dire quelquefois  "C’était peut-être de ma faute"

 

Toute sa vie le BON SENS s’imposait des politiques financières simples et saines (comme ne jamais dépenser plus que vous pouvez gagner) et des règles de vie raisonnables (comme c’est les adultes responsables et non pas les enfants qui décident).

 

Sa santé a commencé à se détériorer rapidement quand les principes qui lui étaient chers ont été confrontés à des règles strictes, certes bien intentionnées, qui ont commencé à l’étouffer.

 

Ces régulations appliquées à des incidents mineurs de la vie courante ont tôt fait d’aggraver sa maladie, exemples :

·         Une enseignante peut se voir sanctionnée pour avoir réprimandé un élève indiscipliné, 

·         Un consommateur a le droit de ramener une bouteille de vin entamée, seulement parce que, après l’avoir goûté, il renonce à l’achat (cf. code civil, article 1587)

·         Un enfant peut-être accusé de harcèlement sexuel par les parents d’une camarade de classe qu’il a osé embrasser.

·         Etc. etc. etc. etc.

 

Le BON SENS a perdu ses repères lorsque les parents ont commencé à reprocher aux enseignants qui palliaient aux lacunes de ces parents, d’outrepasser leurs responsabilités directes.

Il a diminué encore davantage lorsque les écoles ont dû obtenir l’accord préalable des parents avant de pouvoir donner de l’aspirine à un enfant fiévreux et quand la loi a interdit de prévenir les parents quand, à l’école, on constatait que leur fille de 16 ans était enceinte et voulait avorter.

 

Le dégoût de la vie que ressentait le BON SENS s’est aggravé quand il a vu que dans notre société les criminels avaient des droits et des égards qui faisaient cruellement défaut à leurs victimes.

Il a été anéanti quand il a vu que la loi protège un cambrioleur contre les agressions de sa victime et que cette victime peut être sévèrement condamnée si, en défendant sa famille et ses biens, elle porte atteinte à l’intégrité physique du bandit.

 

Le BON SENS a finalement été achevé quand il a appris qu’une femme assez stupide pour ne pas savoir que le café dans une tasse fumante peut-être chaud et qui en a renversé un peu sur son genou, a pu obtenir des dommages et intérêts énormes de McDonald qui était l’entreprise coupable de cette terrible négligeance..

 

Le BON SENS était le dernier survivant de sa famille.
Avant lui on avait déploré la disparition de ses parents VÉRITÉ et CONFIANCE, de sa femme DISCRÉTION, et de ses deux enfants RESPONSABILITÉ et RAISON.

 

Si le sort s’est acharné sur cette pauvre famille, ses cousins lointains, eux se portent à merveille. Ils sont au nombre de quatre  :

JE CONNAIS MES DROITS, JE VEUX TOUT MAINTENANT, CE N’EST PAS MA FAUTE et C’EST MOI LA VICTIME.

 

Sans famille et avec peu d’amis, le BON SENS n’avait pas foule à ses funérailles, d’ailleurs rare sont ceux qui ont réalisé qu’il avait disparu.

En souvenir de lui, vous pouvez faire circuler cette éloge funèbre à moins que vous non plus vous ne l’ayez pas connu.

 

 

Texte d’origine  :

Today we mourn the passing of a beloved old friend, Common Sense, who has been with us for many years. No one knows for sure how old he was, since his birth records were long ago lost in bureaucratic red tape. He will be remembered as having cultivated such valuable lessons as : Knowing when to come in out of the rain ; why the early bird gets theworm ; Life isn’t always fair ; and maybe it was my fault.

Common Sense lived by simple, sound financial policies (don’t spend morethan you can earn) and reliable strategies (adults, not children, are incharge). His health began to deteriorate rapidly when well-intentioned but overbearing regulations were set in place. Reports of a 6-year-old boy charged with sexual harassment for kissing a classmate ; teens suspended from school for using mouthwash after lunch ; and a teacher fired for reprimanding an unruly student, only worsened his condition.

Common Sense lost ground when parents attacked teachers for doing the job that they themselves had failed to do in disciplining their unruly children. It declined even further when schools were required to get parental consent to administer sun lotion or an Elastoplast to a student ; but could not inform parents when a student became pregnant and wanted to have an abortion.

Common Sense lost the will to live as the Ten Commandments became contraband ; churches became businesses ; and criminals received better treatment than their victims.

Common Sense took a beating when you couldn’t defend yourself from a burglar in your own home and the burglar could sue you for assault. Common Sense finally gave up the will to live, after a woman failed to realize that a steaming cup of coffee was hot. She spilled a little in her lap, and was promptly awarded a huge settlement.

Common Sense was preceded in death by his parents, Truth and Trust ; his wife, Discretion ; his daughter, Responsibility ; and his son, Reason. He is survived by his 4 stepbrothers ; I Know My Rights, I Want It Now, Someone Else Is To Blame, and I’m A Victim.
Not many attended his funeral because so few realized he was gone. If you still remember him, pass this on. If not, join the majority and do nothing.