La CHICOS PARAMANIA : ... un virus sans vaccin ?
Ils étaient les plus beaux, bariolés sur la tranche
Roulants les mécaniques, ondulants de la hanche
En tenue léopard, inventés derechef
Pour être des héros pondus par de grands chefs.
Le regard ‘ray-bané’ sous la visière Bigeard
Faisant bander les foules et trembler les bâtards
Tels étaient les chéris de l’Algérie française
Où s’est construit le mythe autour de ces fadaises.
Et pourtant ... et pourtant ...
Les “autres” étaient nombreux à courrir les djebels
En treillis avachis, coiffés d’une gamelle,
Sans arme dernier cri et sans hélicoptère,
Le ‘Garant’ à la main, tels de pauvres hères
Sortis d’un autre temps, issus d’une autre guerre.
A pieds ou en camion ou par chemin de fer
A occuper les postes, à ouvrir, à fermer,
A faire les sales boulots par “l’élite” ignorés,
Et ceux-là furent légions à subir la castagne
Sans gloire et sans honneur ... et sans mât de cocagne !
Cinquante années après, on en est toujours là ...
A digérer la gloire de la Bigeard-Mania,
Très bien entretenue, et même par les bizuths
Nés après la bataille ... le mythe continu.
“ Les paras l’ont gagnée, les “autres” l’ont perdue” ...
Ce foutu contingent ne faisait pas le poids
Rien que des branquignols qui n’avaient pas la foi,
Qui traînaient la savate en allant au combat,
Ou qui se défilaient comme le font les rats.
Et après tant d’années d’un bluff magnifique
Ici, dans ce journal, pourtant fort éclectique,
Quand un d’ces “Bigeard-Boy” pointe le bout du blair
C’est évidemment lui qui “crée” le commentaire,
Même s’il n’a rien à dire ... et le fait comme un branque
Il déchaîne les passions, rien qu’en sortant d’sa planque ...
Il menace, il fustige, se prenant pour Néron
En redressant les torts de sa génération.
Et alors se repent, cette vieille baderne ...
Pour encore nous faire prendre vessies pour des lanternes.
Choirzy