L’islamisation du Moyen-Orient, une chance pour l’Occident ? D’un mal peut naître un bien

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Carton plein pour les partis islamistes en Tunisie, en Libye, en Egypte et au Maroc ? Ne vous inquiétez surtout pas. C’est le printemps arabe qui ne finit pas de bourgeonner. Les chercheurs spécialisés du CNRS vous le confirmeront : il est tout à fait normal, après une révolution d’une telle ampleur, que les vainqueurs se cherchent une identité et un ciment national. Et pourquoi iraient-ils chercher autre chose que l’Islam, alors qu’ils l’ont sous la main, et qu’ils n’ont pas tous du pétrole ? Pourquoi faudrait-il, comme nous l’espérions naïvement, qu’ils s’inspirent d’un système démocratique occidental qui va si mal que non seulement il court à la faillite, mais qu’en plus il accepte sans réagir que des islamistes installés dans nos pays, le plus souvent à nos frais, passent leur temps à nous piétiner ? Pour que les « Croisés » en fassent autant chez eux ?

Alors, quoi de plus normal dans des pays où il n’y a plus pour ainsi dire que des musulmans, puisque tous les infidèles et les athées ont été ou chassés ou exterminés, que de se revendiquer « islamiste » ? Au moins ça, il n’y a rien à faire, ça roule tout seul. Je vous le disais plus haut : pas vraiment de quoi s’inquiéter. D’autant plus que les nouveaux maîtres du Maghreb nous l’ont juré la main sur le cœur : tout sera fait dans la légalité, selon la volonté du peuple. Le président sera sans doute islamiste, mais élu démocratiquement. L’assemblée législative sera islamiste, mais elle sera l’émanation du peuple. Ils appliqueront certes la charia, mais pas question de toucher au statut de la femme, ou de s’en prendre aux minorités non musulmanes (ça, c’est une promesse facile à tenir, vu qu’il n’y en a pratiquement plus, des minorités, chez eux). N’est-ce pas ce dont nous, les Occidentaux, avions rêvé pour le Moyen Orient ? Alors nous devrions applaudir des deux mains, au lieu de bougonner.

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Et puis, si on y réfléchit un peu, au lieu de faire dans notre froc, l’islamisation généralisée, choisie démocratiquement par les populations Arabes, n’est-elle pas une chance extraordinaire pour l’Occident en général, et pour la France en particulier ? Parce que qu’est-ce qu’on veut, nous les occidentaux, sans oser le dire ? Se débarrasser des musulmans, pas de tous, notez-le, seulement de ceux qui nous emmerdent à longueur de journée avec des exigences moyenâgeuses (ce qui au passage arrangerait bien la grande majorité des Français musulmans, qui souhaitent vivre tranquillement dans leur pays, la France). Eh bien mettez-vous maintenant à la place d’un de ces musulmans intégristes de France, qui souffre mille morts de voir des femmes se promener toutes seules en cheveux, poitrine au vent, ou des hommes s’embrasser dans la rue… Vous apprenez que de l’autre côté de la Méditerranée, là où vous ou vos parents sont nés, là où vous avez vos racines, la démocratie a chassé la dictature, et que votre foi, si difficile à vivre dans le pays qui vous traite si mal, triomphe là-bas… Votre désir le plus cher ne serait-il pas de rentrer « chez vous », parmi les vôtres, avec femmes voilées et enfants ?

Je mets votre main au feu que les pays du printemps Arabe vont constituer pour tous ces parias que l’Occident ne cesse de stigmatiser une formidable attraction. Que d’ici à quelques mois, il n’y aura pas assez de bateaux et d’avions pour transporter tous les candidats à l’émigration vers ces pays où il fera enfin bon vivre sa foi, démocratiquement.

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En attendant, en 2010 plus de 3000 « crimes d’honneur » ont été recensés en Grande Bretagne, et nos amis anglais commencent à se demander sérieusement si leur politique « communautariste » n’était pas une monstrueuse erreur.

En Attendant, au Canada, cité comme un modèle de tolérance religieuse et ethnique, les indigènes commencent à se dire que si certains des musulmans qu’ils ont accueillis les bras ouverts ne veulent décidément pas se plier aux règles démocratiques du Canada, il faudrait envisager de les renvoyer manu militari vers des cieux plus accueillants, pourquoi pas vers les pays du printemps arabe... Et la boucle est bouclée.

Et nous, pendant ce temps-là, que croyez vous que nous fassions ? Nous finançons un film Français, « Ici on noie les Algériens », réalisé par la Française Yasmina Adi, sur le 17 octobre 1961. Une bonne occasion, sous prétexte de vérité, de rappeler encore une fois à notre belle jeunesse des cités qu’elle vit dans un pays qui lui doit des excuses éternelles… Mais que les fatigués de la repentance se rassurent. Il paraît que Yasmina Adi, que l’on dit objective et talentueuse – je vous parlerai du film quand je l’aurai vu-, prépare un autre film qui sera le pendant du premier. Le titre : « là-bas, on égorge les Français ». Pour l’instant, le projet est bloqué parce que l’Algérie, contrairement à la France qui a grand ouvert ses archives, se fait tirer l’oreille pour exhumer celles du FLN. Tiens, tiens...

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