Quand je tape sur Hollande, je b…, je b… Et quand je tape sur Valérie, je b… aussi

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Hé oui, pas encore un mois que le couple modeste s’est installé à l’Elysée, et ça tombe comme à Gravelotte. Bon, il faut bien reconnaître que ce n’est pas toujours avec la meilleure bonne foi du monde qu’on leur tape dessus, aux deux tourtereaux, mais avouez que depuis le temps qu’on se retient, qu’est-ce que ça fait du bien !

Alors cette semaine, on va encore en parler, d’ « Hollande Mesquin Petit » et de « Première Concubine », puisque c’est votre bon plaisir, et que ça ne mange pas de pain.

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Tenez, à votre grande surprise, je vais commencer par la défendre, Mme Rottweiler. C’est qu’il court à son sujet sur le net une histoire qui me parait sinon fausse, au moins farcie de contrevérités, comme disait Marchais : on raconte qu’elle n’aurait jamais habité dans une HLM, comme elle le prétend, avec un père invalide civil de guerre, et une mère caissière à la piscine d’Angers. Hé bien, je crois au contraire qu’il faut lui faire crédit de ces affirmations, d’autant plus qu’il n’est possible ni de les vérifier, ni de les infirmer, les offices de HLM ne communiquant pas au public les noms de leurs locataires, ou les employeurs, la mairie d’Angers en l’occurrence, les noms de leurs employés. Reconnaissons donc qu’il est fort possible que Première Concubine ait vécu une enfance difficile, et que s’en être sortie par le haut est tout à son honneur…

Mais pourquoi alors avoir aussi lourdement insisté sur l’origine éminemment modeste de Première Concubine, et occulté qu’elle était petite fille de banquier ? Certes, grand-père Massonneau n’était pas Rothschild, mais il n’était pas non plus un petit employé de banque. Non, c’était un vrai banquier, un notable angevin propriétaire de sa banque, qui vivait dans son hôtel particulier. Pour la langue française, qui est précise, un milieu « modeste », décrit un milieu ouvrier, petit commerçant, petit fonctionnaire, petit paysan, et j’en passe, des petits, mais sûrement pas un milieu de banquiers. En bon français, quand on est petite-fille de banquier, on est issue d’un milieu bourgeois. Qu’un revers de fortune vous ait contraint à réduire sérieusement votre train de vie ne fait pas pour autant de vous le descendant de générations d’ouvriers. Alors non, Valérie Trierweiler n’est pas issue d’un milieu modeste, comme nous le martèlent les médias à la botte, sans doute pour nous attendrir sur un grand destin de gauche, mais d’un milieu tout ce qu’il y a de plus bourge, comme d’ailleurs son concubin, fils, lui, d’un médecin cossu, et élève d’un pensionnat religieux… Le couple modeste de l’Elysée est un couple bourgeois, et Première concubine n’est pas la première « première dame » issue d’un milieu modeste, tant pis pour les Cosette.

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Pendant qu’on y est, je ne sais pas pour vous, mais moi, il y a quelque chose qui me sidère dans l’aplat-ventrisme médiatique autour de Première Concubine : nous, le bon peuple qui sent des pieds, nous venons d’apprendre que cette dame et François Mesquin Petit vivaient dans le péché depuis 2005, sans qu’il ne soit venu à l’idée ni de l’un, ni de l’autre, qu’il n’était peut-être pas très loyal qu’elle continue à animer ses émissions politiques sur Direct 8 - bon, je sais bien, Direct 8, ce n’est pas TF1, mais quand même ! Le téléspectateur croit avoir affaire à une journaliste politique, par définition (je plaisante) impartiale, ou au moins suffisamment professionnelle pour garder un minimum d’objectivité, et dans la petite lucarne il y a la maîtresse d’un chef de parti qui ne rêve que d’être président de la République ! Il faut croire que le mot « déontologie » n’existe pas dans les dictionnaires de gauche ! Bravo, le couple transparent, ça, c’est de la vie privée.

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Allez, un peu de Hollande, maintenant, pour « l’équilibre » (avez-vous noté qu’il en use à tout bout de champ, du mot « équilibre », notre Président de la France de gauche ?). Mon ami Avadian, dont vous lisez fidèlement les chroniques, vous a montré dans un brillant article que notre nouveau président, tout en se proclamant ennemi des riches, transparent, normal, modèle, modeste, etc…, n’hésitait pas à utiliser toutes les ficèles du code des impôts pour contribuer le moins possible aux dépenses publiques, dont par ailleurs il est un fervent adepte quand ce sont les autres qui paient. En utilisant à fond des textes dont il faut une bonne dose de science de la fiscalité pour les appliquer sans franchir les limites de la légalité, François Mesquin Petit a réussi à déclarer un patrimoine inférieur de moitié à son patrimoine réel, ce qui le fait échapper à l’ISF, et exonèrera ses enfants d’une bonne partie des droits de succession s’il décède avant eux...

Et ce n’est pas tout : en vivant avec Première Concubine comme s’ils n’avaient aucun lien juridique, il n’est pas obligé d’intégrer les biens de madame dans sa déclaration d’ISF - je rappelle à ceux qui ne maîtriseraient pas très bien le sujet que l’ISF se paie par foyer fiscal, c’est-à-dire que si vous êtes marié et que votre couple possède mettons plus de 1,3 million d’euros, vous paierez l’ISF à partir de 850.000 euros. Par contre, si vous vivez en couple, sans être marié, ni pacsé, et sans demander le « bénéfice » d’une déclaration fiscale commune, il vous suffit de partager par moitié votre patrimoine commun, et vous ne paierez l’ISF que si vous dépassez deux fois le seuil de 1,3 million.
Autre avantage, quand vous ne vous vous mariez pas et que vous vous partagez les enfants : chacun des parents bénéficie d’une demi-part supplémentaire. Dans le cas de Hollande et Royal, Hollande avec 2 enfants et Ségolène avec les deux autres ont eu droit à 5 parts au lieu de 4.

Entendons-nous bien : je n’aurais rien à redire si Hollande était un pékin moyen, qui essaie d’échapper comme tout un chacun au matraquage fiscal, mais quand on est Président de la France, quand on se proclame généreux, partageux, compatissant, aimant, digne, transparent et surtout exemplaire, la moindre des choses, c’est de donner le bon exemple. alors un peu de dignité : Hollande, remboursez !

Voilà, ça ira pour cette semaine. J’en garde d’autres en réserve, pour une prochaine fois… Ne vous inquiétez-pas, la matière n’est pas près de manquer (nous parlerons bientôt des fameux déplacements modestes en train).

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