Les 9 gagnants de la campagne pour les Présidentielles. Le palmarès du Grand concours organisé par Notre Journal

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A la veille d’un tournant décisif pour la France et d’une élection cruciale pour la vie quotidienne des Français, Notre Journal a résolu de vous aider à faire le bon choix en distinguant les personnalités qui, de notre point de vue, ont le mieux contribué à la dignité et à la haute tenue de la campagne présidentielle.

Le palmarès :

1 - Prix du courage : ex-æquo Martin Hirsch et Fadela Amara.
N’écoutant que leurs convictions, ces deux sensibilités de gauche, après avoir avalé goulument la soupe que leur servait généreusement et un peu naïvement notre Président (avec l’argent des contribuables, en plus), n’ont pas hésité à attendre que les carottes soient cuites, pour annoncer avec éclat qu’elles allaient voter… pour le vainqueur désigné haut la main par les sondages. Pour cet acte de courage exceptionnel, Martin Hirsch et Fadela Amara gagnent un ticket restaurant, à utiliser dans le resto du cœur de leur choix.

2 - Prix du père indigne : Jean-Marie Le Pen.
Après avoir ressuscité Brasillach au (mauvais) souvenir de nos Grandes Consciences, histoire de rappeler à sa fille que c’était lui qui en avait dans le pantalon, pas elle, le président d’honneur du Front National en a remis une couche avec Nicolas Sarkozy, le National Socialisme, la place de la Concorde et Nurenberg. A croire qu’il l’aurait mauvaise, le papa, si sa fifille faisait mieux que lui, ou pire, si elle parvenait à « dédiaboliser » le FN.
Jean-Marie Le Pen gagne un lit dans une maison de retraite médicalisée.

3 - Prix « Tu m’aimes, moi non » : Nicolas Sarkozy.
Pour sa mise en garde aux électeurs de Marine Le Pen, sur le risque qu’il y a de faire gagner François Hollande en ne votant pas Sarkozy au deuxième tour. Et pendant ce temps-là, sa porte parole, la très bon-chic-bon-genre Nathalie Kosciusko-Morizet, voterait Hollande plutôt que Le Pen si elle en était réduite à ce choix cornélien.
Nicolas Sarkozy gagne un bon de sortie, à utiliser le 7 mai.

4 - Prix du traitre trahi : Jacques Chirac.
Pour avoir rendu public son vote en faveur de Hollande, juste pour emmerder Sarkozy. Et la France, dans tout cela ? « Je m’en bats une couille, sans faire bouger l’autre ».
Jacques Chirac ne gagne rien. La République lui a déjà tout donné, et feu son ami Hariri lui a prêté le reste.

5 - Prix du faux cul : François Hollande.
A l’unanimité, avec félicitations du jury, pour l’ensemble de son œuvre passée, présente et à venir. Dernier potin : on vient d’apprendre que dans les années 80, ce grand ami des pauvres, de la vérité et de la loyauté, s’était fait passer, auprès des médias qui n’en demandaient pas tant, et sous le pseudonyme de « Caton », pour un homme politique de droite qui, écœuré par les turpitudes de son propre camp, s’était résolu à les dénoncer pour libérer sa conscience. Dans n’importe quelle autre démocratie, ça aurait suffi à rendre notre faux mage à la vie civile, mais pas en France…
François Hollande gagne une panoplie de président de la République, avec queue de pie et grand cordon de la légion d’honneur.

6 - Prix de l’arroseur qui n’aime pas être arrosé : Jean-Luc Mélenchon.
Lequel, malgré l’humour qu’on lui prête, n’a pas apprécié qu’on lui rappelle qu’il entretenait des rapports plutôt cordiaux avec Patrick Buisson, le conseiller très privé et très à droite de Nicolas Sarkozy. Taper sur les autres, c’est quand même plus marrant que se faire taper dessus.
Jean-Luc Mélenchon gagne une paire de lunettes provenant du charnier du S21, à Phnom Penh, et le petit livre rouge de Mao, dédicacé par Pol Pot.

7 - Prix du scorpion qui pique la grenouille au milieu de la rivière : la profession journalistique dans sa quasi-totalité.
Pour s’être échinée pendant cinq ans à faire disparaître de la scène politique l’homme qui leur a permis, en faisant exploser les audimats et la vente des journaux qui l’étrillaient, de vivre grassement sur le dos de l’opinion publique. La fin de Sarko signera la fin des gros tirages.
La profession journalistique gagne un sabre japonais, spécialement conçu pour se faire harakiri.

8 – Prix « Tous Pourris » : ex-aequo, la profession politique et la profession journalistique (deuxième récompense pour les journalistes, ils sont gâtés).
Parce que les uns et les autres passent leur temps à accuser de toutes les turpitudes les politiques du camp d’en face, pour s’étonner ensuite que les citoyens crédules que nous sommes, prenant leur parole pour argent comptant, en concluent que tous les hommes politiques (et les journalistes aussi, d’ailleurs), sont pourris. CQFD.
Les journalistes et les politiques gagnent une cellule en multipropriété à la Santé.

9 – Prix « Grande Conscience de gauche » : Jean-Jacques Servan-Schreiber, à titre posthume.
Même si cela n’a qu’un rapport lointain avec les élections actuelles, mais peut-être pas si lointain que cela, le jury a décidé de décerner un prix spécial à Jean-Jacques Servan Schreiber, pour avoir écrit dans l’Express, il y a tout juste cinquante ans, le 19 avril 1962, qu’il fallait exécuter le général Jouhaut, lequel venait d’être condamné à mort par le Haut Tribunal Militaire. Je cite JJSS : « dans ces conditions, gracier l’un des principaux criminels de guerre – ce qui est très défendable, quand une guerre est finie- serait une nouvelle preuve de faiblesse, d’hésitation et d’ambigüité de la part d’un régime qui en a tant donné ».
Jean-Jacques Servan Schreiber, ainsi que tous ceux qui l’ont suivi et qui le suivent encore aujourd’hui dans l’abjection, gagnent notre plus profond mépris.

Bon week-end et bonnes urnes (ne cherchez pas de contrepèterie, il n’y en a pas) !

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