Aux mêmes maux les mêmes remèdes
Emission Thalassa du 25 septembre 2009 sur France 3.
Escale en Algérie
L’Algérien est un méditerranéen, il adore la Mer.
En été des embouteillages monstres se forment sur la route du littoral. Les foules envahissent les plages. Pas facile de trouver un bout de sable disponible, propre et surveillé. Tout le monde se tasse sur des plages autour de la capitale. Des mers de parasols, des vagues qu’on peine à entendre entre les baigneurs et un incroyable tintamare.
Pour fuir ce capharnaum, quelques priviligiés se retrouvent dans un lieu unique en Algérie : le domaine de Mustapha. Une petite crique privée, abritée sous une pinède à 100 km d’Alger.
Les clients passent plusieurs heures en voitures pour venir goûter à la tranquilité en ces lieux. Le prix d’entrée n’est pas donné mais les familles n’hésitent pas à s’offrir une journée de calme sous le soleil. Le lieu n’est ni un club chic, ni un repaire de la jet-set locale. Juste un coin de Méditerranée paisible.
Pour les femmes c’est un bol d’oxygène, elles peuvent porter un bikini sans s’attirer d’ennuis. Elles en profitent pour passer une journée au soleil sans être importunées par les regards insistants et les paroles déplacées. Une réalité qu’elles connaissent sur toutes les plages du pays.
Mustapha veut aller plus loin et ouvrir un hôtel-restaurant dans sa petite crique. Le secteur touristique est sinistré dans un pays où la demande est générale.
Mais Mustapha n’est pas au bout de ses peines
http://www.thalassa.france3.fr/index-fr.php?page=archives&id=16&rep=55
Mustapha vous accueille au portail et vous souhaite la bienvenue, il vous reconnait car chaquee année vous venez profiter de cette tranquilité qui n’a pas de prix.
Les familles interrogées sur leur choix répondent au reporter que pour elles c’est une question de sécurité : cette plage est surveillée afin que des importuns ne viennent pas troubler leur quiétude, qu’il n’y a pas de vols. Dans cet Eden se cotoient des femmes voilées, des jeunes filles en bikini, des jeunes garçons, des petits enfants. Le soir (système D) c’est le barbecue
Au cours du reportage se présente une voiture, toutes vitres ouvertes, un raï déchirant les tympans s’échappant des hauts-parleurs de l’auto-radio, Mustapha leur refuse l’entrée, à la question du reporter il explique son refus par ces phrases : je ne les connais pas, ils sont jeunes et avec un air gêné, baissant la tête il s’adresse à un de ses employés, faisant diversion.
Et Mustapha n’est pas au bout de ses peines pour voir ses projets aboutir : voilà sept ans qu’il attend que l’électricité lui soit rebranchée (la centrale électrique est à portée de mains) et pour une semaine de consommation il y a sept ans, il doit payer l’équivalent de 15 000 euros. Il explique ce qu’il pourrait entreprendre et les idées qu’il a pour faire fructifier son petit Paradis.
Mustapha est catastrophé : ici, dans ce pays, on ne vous donne pas les moyens de progresser, de faire de belles choses et encore une fois il s’en va tête baissée pour ne pas avoir à trop en dire.
Que peut-on conseiller à Mustapha ?
Voici deux adresses de sites sur lesquels vous pourrez vous rendre compte des réaction qu’a soulevées ce reportage.