Vive les impôts justes ! Ou comment encaisser plus pour ne pas dépenser moins.

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Vous connaissez la différence entre l’Entreprise et l’Etat ? Pour une entreprise, quand elle gagne moins d’argent qu’elle n’en dépense, elle n’a pas d’autre choix que de sabrer dans les coûts, parce que c’est plus immédiat et moins aléatoire que d’augmenter les recettes [1]. Pour l’État, c’est exactement le contraire : augmenter les recettes, rien de plus facile, il n’y a qu’à prendre plus à ceux qui ont de l’argent. Alors que couper massivement les coûts, ce serait, pour un État de gauche, se tirer une balle dans le pied, vu que les fonctionnaires, ce sont ses premiers supporters, et pour un État de droite, le bordel intégral.

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Bon, je ne vais pas revenir sur la litanie des nouveaux impôts et taxes qui ont fleuri depuis l’élection de François Mesquin Petit, mais seulement vous faire remarquer à quel point ce type, que l’on dit mou et falot, est intelligent et opportuniste, à défaut de flamboyance et d’un physique avantageux. Tenez, jugez notre homme sur pièces : quelles ont été les mesures prises ou annoncées par le gouvernement avant les législatives ? Des dépenses supplémentaires, de nouveaux droits pour les « bons » électeurs - retraite à 60 ans, embauche de fonctionnaires, suppression des tribunaux spéciaux pour mineurs de 16 à 18 ans, récépissé en cas de contrôle d’identité -, des mesures symboliques et gaucho-démago - taxation à 75% des revenus supérieurs à un million d’euros, baisse de rémunération du président et des ministres (mais augmentation de leur nombre et de leur cabinet), s’arrêter aux feux rouges, prendre le train, quitte à emmerder les autres voyageurs, pendant que les avions de l’Exécutif dorment sur les tarmacs, et coûtent, au carburant près, le même prix, qu’ils soient utilisés ou pas (les pilotes et l’équipage sont en alerte 24/24 heures, et sont payés, qu’ils volent ou pas). Cynique, démago, populo…, et qui rapporte gros, une majorité absolue à l’Assemblée Nationale.

Et après les élections, très vite, juste avant les vacances (très important, le timing des vacances, pour endormir la populace des congés payés) ? Des impôts, des taxes et des contributions exceptionnelles, dont on peut pronostiquer sans risque qu’elles deviendront la règle, pour boucher tant bien que mal les nouveaux trous creusés par les nouvelles dépenses, et que l’on présente comme un effort sans précédent de justice et de responsabilité.

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Mais des mesures d’économie, sans lesquelles tout le monde sait qu’on ne s’en sortira pas, mais qui feraient mal au niveau de vie de tout le monde, et surtout aux électeurs de gauche (assistés et service public)... ... … En attendant, dans son discours du 14 juillet, Mesquin Petit nous a fait un sacré numéro d’enfumage : tout ce qui va bien ou qui ira bien dans les prochaines années, ce sera grâce à lui, et lui tout seul. Tout ce qui ne va pas aujourd’hui, c’est l’héritage de Sarkozy, et ce qui n’ira pas demain, ce sera la faute des autres. En tous cas, lui, en tant que président normal, s’il y a une chose qu’on ne pourra jamais lui reprocher, c’est de s’occuper des affaires du pays – ça, c’est la responsabilité du gouvernement, qui nomme des commissions, lesquelles nomment des experts… Quant à lui, il a déjà assez à faire avec ses femmes, son fils, son chien et sa déclaration d’ISF, auquel il n’est d’ailleurs pas assujetti.

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Il est décidément, très fort, Hollande. Un pur produit de l’Enarchie, remarquez, que l’on retrouve d’ailleurs aussi à la tête de nos grandes entreprises : ne prendre aucune responsabilité, faire entendre à chacun ce qu’il veut croire, s’attribuer tous les mérites et laisser le sale boulot aux cabinets, aux commissions, aux experts et, surtout, surtout, prendre de la hauteur. Comme il est parti, j’ai bien l’impression qu’on en a pris pour dix ans, et peut-être à vie, du président normal, quand on aura modifié la constitution pour qu’il puisse se représenter à l’infini.

P.S. Et le comble, c’est que tout le joli monde politique, de droite comme de gauche, qui n’a pas été capable de voter un seul budget en équilibre depuis trente ans, qui a ruiné les régions à force de clientélisme et de gabegie, se croit légitime à faire les gros yeux (du moins en public, en privé, ils sont tous copains comme cochon) aux dirigeants des entreprises en difficulté. Franchement, ils ne manquent pas d’air, les représentants de la Nation. C’est pour ça qu’on les aime.

[1pour une entreprise qui fait 10% de marge, économiser un euro compense une perte de chiffre d’affaires de 10 euros. Mais, bien entendu, les économies n’ont qu’un temps...

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