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PERPIGNAN cité catalane et Nous
Perpignan :Refuge des immigrés espagnols chassés par la répression franquiste, foyer d’accueil de milliers de pieds-noirs après les accords d’Evian puis havre des travailleurs venus du Maghreb dans les années 1970.
Au milieu des années 1980, l’explosion du Front national - qui dépassa largement 30% des voix sous l’égide de Pierre Sergent, un ancien de l’OAS
C’est dans ce contexte que Jean-Paul Alduy est élu maire en 1993.
Nouveau sur la scène politique locale, l’homme n’est cependant pas inconnu des habitants puisqu’il succède à son père, Paul Alduy, maire (UDF) de Perpignan depuis 1959. Sa longévité, Paul Alduy la devait notamment au "clientélisme municipal" qu’il avait instauré en faveur de certaines catégories de la population comme les pieds-noirs de la cité du Moulin à Vent.
Prônant le changement dans la continuité, Jean-Paul Alduy va moderniser la vision parcellaire de la population qui avait réussi à son prédécesseur de père sur le plan électoral. Aussi va-t-il donner aux multiples identités qui coexistent à Perpignan la possibilité de s’exprimer.
Par exemple, les catalans dont la frange la plus radicale prône le retour aux sources et exhortent les nombreux chômeurs de la région à se tourner de plus en plus vers "la Catalogne du sud", autrement dit vers la dynamique et prospère Barcelone. Bien que les régionalistes de l’Unitat Catalana soient très minoritaires électoralement (moins de 5% aux municipales), Jean-Paul Alduy leur fait une place dans son exécutif municipal et accède à leur revendication en faisant inscrire en catalan le nom de toutes les rues du centre-ville et en prenant soin de toujours nommer la ville "Perpignan la Catalane" ("Perpinya la Catalana" en VO). Ce qui lui vaudra une guerre ouverte avec le préfet d’alors, un certain Bernard Bonnet.
le maire de Perpignan, bien avant Nicolas Sarkozy, va tenter d’utiliser la religion comme ciment de la paix civile. A l’en croire, Jean-Paul Alduy agit au nom de "l’extrême nécessité de rapprocher des communautés certes structurellement différenciées mais qui pouvaient être unifiées autour du principe d’amour du prochain qui constituait leur dénominateur commun : un lien d’échange entre toutes les religions, seul capable de faire passer les hommes du stade de l’animal rassemblé en troupeau à celui d’une société soucieuse de respect et d’écoute de l’autre.
Jean-Paul Alduy semblait avoir le vent en poupe puisqu’il était récemment devenu président de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine - où siège aussi l’inévitable Fadela Amara, présidente de Ni Putes Ni Soumises. Comptant sur des appuis médiatiques tant à Paris que dans sa ville - son épouse fut jusqu’en 2004 directrice générale du groupe Le Monde, actionnaire principal du quotidien local.
INAUGURATION DE LA STÈLE DÉDIÉE AUX FUSILLÉS ET COMBATTANTS MORTS POUR L’ALGÉRIE FRANÇAISE
Samedi 5 juillet 2003 à 10 heures, au Cimetière Haut Vernet de Perpignan, en présence de Jean-Marc Pujol, premier adjoint représentant le maire.
"Je tiens à remercier très vivement Jean-Paul Alduy, maire de Perpignan ainsi que Jean-Marc Pujol, son premier adjoint. Ils ont eu le courage, je dis bien le courage, d’accepter que ce monument soit érigé sur leur commune. Ce geste d’humanité vis-à-vis d’une part importante de leurs concitoyens restera dans les mémoires. Ils ont ainsi contribué à apaiser un peu le feu des plaies toujours ouvertes après tant d’années. Monsieur Alduy, Monsieur Pujol, nous n’oublierons pas ce geste de réconciliation, Soyez-en bien certains." ADIMAD
SENAT Le 16 décembre 2004 :Intervention de Jean-Paul Alduy
Lors du débat sur le projet de loi portant reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés, après avoir rappelé les drames vécus par les harkis et les familles pieds-noirs, Jean-Paul Alduy déposa un amendement, à la demande d’associations de rapatriés d’Algérie. Il souhaitait qu’après avoir exprimé sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui ont participé à l’oeuvre accomplie par la France dans les anciennes colonies françaises et notamment en Algérie, « la nation reconnaisse la responsabilité de l’Etat français dans les massacres, enlèvements, et disparitions postérieures à la date du 19 mars 1962 des civils européens, des militaires et des civils harkis, et de leurs familles engagées à leurs côtés. »
L’amendement n’a pas été retenu.
MÉMORIAL - MUR DES DISPARUS EN ALGÉRIE ( 1954/1963
Le 5 juillet 2005 à Perpignan, les "Français d’Algérie" étaient invités à se retrouver devant la stèle des rapatriés Après s’être recueillis dans la matinée devant la stèle des rapatriés du cimetière nord de Perpignan, les nombreux participants ont déposé des gerbes au pied de l’olivier planté à la mémoire des Disparus d’Algérie en octobre dernier dans le parc du Palais des Congrès en mémoire des victimes du 5 juillet 1962 à Oran. Une grande réunion publique devait suivre au cours de laquelle Jean-Paul Alduy devait présenter le futur "Mémorial - Mur des Disparus en Algérie".
"Le Mémorial des disparus d’Algérie est une nouvelle étape de la transmission de la mémoire et de l’enseignement de la guerre d’Algérie."
Cette présentation a été faite d’après la lettre d’invitation.
Comme vous pouvez le constater, Jean-Paul Alduy n’oublie pas sa "communauté pied-noire"
* pouvez prendre connaissance de l’intervention de Jean-Paul Alduy au Sénat dans son intégralité
ELECTION 2008 : 2ème tour :
1)Louis Aliot : 4368 - 10,42%
2)Jean-Paul Alduy : 19072 - 45,48%
3)Jacqueline Amiel-Donat - 18498 - 44,11%