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“NOUS LUTTONS CONTRE DES TRADITIONS ARCHAÏQUES.”
Chez les kiosquiers de Téhéran, l’austère presse officielle flirte avec des tabloïds kitsch aux couleurs criardes.
À la une du magazine Zan er Ruz (« La Femme d’aujourd’hui »), le visage d’une mère en tchador entourée de ses deux enfants. « C’est le premier journal pour lequel j’ai travaillé, raconte Shahla.
Il est à l’image du pouvoir, qui ne voit dans les Iraniennes que des mères de famille et des épouses. » Licenciée parce que trop réformiste, Shahla lance son propre magazine au début des années 90, que deux cent mille Iraniennes dévoraient chaque mois.
Auteure, journaliste et féministe musulmane, Shahla Sherkat est l’une des pionnières du mouvement de libération des femmes en Iran. Elle est la fondatrice et redactrice en chef de la revue Zanan (Femmes), qui a été l’un des porte-paroles les plus actifs du féminisme islamique, s’intéressant tout autant aux politiques réformistes en Iran qu’aux cas de violence domestique ou à la sexualité. Zanan est la plus importante revue féminine depuis la Révolution iranienne de 1979.
Shahla Sherkat a été condamnée en 2001 à quatre mois de prison pour avoir participé à une conférence à Berlin, intitulée "l’Iran après les élections", suivant le succès du camp réformiste lors des élections législatives. Elle a aussi été plusieurs fois convoquée au tribunal pour des articles publiés dans Zanan
Depuis 2005, il ne fait pas bon être une femme en lutte contre les lois discriminatoires de la République islamique d’Iran.
Pour Madame Figaro , Dalila Kerchouche a interviewé Shalah Sherkat (lire son interview), journaliste engagée auprès des réformistes, ainsi que des anonymes qui ont connu la répression, coupables d’avoir manifesté ou juste d’être amoureuses avant le mariage.
Elle revient pour nous sur les coulisses de ce reportage et sur sa mise en perspective