Liberté religieuse

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Iran : Elles seront libérées si elles demandent pardon

« Vous allez renier votre foi et revenir à l’islam ? »

Le 9 août dernier, Maryam et Marzieh se retrouvaient pour la deuxième fois devant un tribunal révolutionnaire à Téhéran. Les deux jeunes femmes répondirent "non" à la question que le juge venait de leur poser. Alors celui-ci les renvoya en prison pour qu’elles « continuent à réfléchir », sans prononcer le moindre chef d’accusation.

Après 5 mois d’arrestation, Maryam Rostampour, âgée de 27 ans, et Marzieh Amirizadeh Esmaeilabad, 30 ans, deux chrétiennes d’origine musulmane, sont très affaiblies. La prison d’Evin où elles sont détenues est connue pour ses graves violations aux droits de l’homme. Elles risquent d’y rester jusqu’à ce qu’elles renient leur foi en Jésus-Christ et demandent pardon au juge pour leur crime. Elles pourront peut-être être libérées sous caution si elles arrivent à payer les 300 000 euros, une somme énorme demandée par le juge !

Ces arrestations sont contraires à l’article 23 de la Constitution iranienne qui prévoit que personne ne peut être attaqué à cause de ses croyances car elles sont considérées comme privées. Mais Maryam et Marzieh sont coupables d’apostasie, un crime passible de la peine de mort selon la charia.

Cet été, d’autres chrétiens d’origine musulmane ont été arrêtés en Iran. Les 31 juillet et 7 août, lors de deux raids de la police dans une maison privée, une trentaine de chrétiens ont été interpellés près de Téhéran.
Huit parmi eux seraient toujours privés de liberté. La police leur a confisqué leurs documents, passeports, argent, CD, ordinateurs et téléphone mobiles. Les membres de leur famille ont également été contactés et questionnés.

Ces dernières arrestations sont certainement liées aux manifestations qui ont eu lieu après les élections électorales de juin dernier en Iran.
Depuis, la pression mise sur les chrétiens a augmenté.

(Source Middle East Concern).

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