Les « qu’on se le dise » et ce que Jean dit !
Comment le ministre de l’investissement productif va-t-il sauver les emplois et réindustrialiser la France. Mode d’emploi. Une mode ? Peut-être. Des emplois ? Pas si sûr !
C’est nouveau, ça vient de sortir : PSA envisage la suppression de 10.000 postes en France
Pourtant, il y a quelques semaines Peugeot lançait l’idée d’une restructuration inévitable qui impliquerait seulement entre 6 000 et 8 000 suppressions d’emplois dans le monde dont peut-être 3 000 pour la France.
Par ailleurs, avant les élections, un proche de Varin qui se disait bien informé, m’a confié que si la gauche passait, PSA fermerait des usines en France
D’où la question : Comment faire pour réduire la toile en France sans se mettre Hollande et son héraut à dos et sans trop déplaire à Montebourg ? Fastoche :
1. On constate la baisse des ventes et on parle de suppressions d’emplois inévitables
2. On constate l’aggravation de la situation et on dit craindre une aggravation corrélative du plan de redressement nécessaire pour que l’entreprise résiste à la concurrence (féroce). Le but étant bien sur de sauver le maximum d’emplois.
3. La France —le plus important bassin d’emplois de PSA— n’y échappant pas on annonce que c’est 10 000 emplois qui vont certainement sauter.
4. Montebourg va monter au créneau et les négociations vont amener le gouvernement à demander une réduction du nombre des licenciements et il va faire quelques cadeaux à PSA pour l’obtenir. Selon l’importance du chèque on ne parlera plus que de 5 000 à 8 000 licenciements.
5. Grâce à mes impôts, le gouvernement aura donc évité la première catastrophe sociale de son kinkénat et ainsi PSA qui aura touché ce bonus, pourra restructurer et fermer les usines qu’il souhaite avec l’accord tacite du gouvernement et en licenciant à hauteur de son ambition qui était certainement de 5 000 à 8 000 réductions des effectifs français.
6. Un jour l’économie redémarrera et la production automobile repartira dans le monde, peut-être avec un nouveau coup de pousse fiscal pour la France. Ce jour là, PSA devra augmenter sa propre capacité et PSA embauchera de nouveau pour le faire.
On peut donc penser que, ce jour là, PSA embauchera surtout en France puisque c’est en France qu’il aura le plus licencié. Sinon, cela aurait été un plan diabolique mais magistral pour délocaliser une partie de sa production avec le soutien financier et la complicité aveugle de notre gouvernement. Im-pen-sa-ble !
Quand on refuse la TVA sociale sensée améliorer la compétitivité des entreprises produisant en France, il ne reste plus comme marge de manœuvre que d’avoir Montebourg comme ministre de l’investissement productif.
Comme avec l’exemple de PSA, on peut donc craindre que le ministre de l’investissement productif nous embarque dans des investissements productifs de plus de délocalisations.
Voir en ligne : http://blog.francetv.fr/blogistan-a...