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L’Algerie doit rendre des comptes ...
JOURNAL D’UN PRETRE EN ALGERIE
de Michel de LAPARRE (Editions Page après Page)
Au sujet du livre La réalité des graves évènements qui se sont passés en Algérie en 1961- 1962 a toujours été soigneusement cachée ou déformée en métropole par le pouvoir et les médias. Au point que ce n’était plus seulement la mer qui les séparait, mais un mur d’incompréhension.
Au fur et à mesure que la population, en Algérie, constatait la volonté de la France de l’abandonner, il s’est spontanément et légitimement formé un mouvement général de révolte et de résistance qui n’a pas été compris. C’était un obstacle à la politique du gouvernement et il fallait l’écraser à tout prix. Alors on l’a diabolisé et le fossé s’est creusé de plus en plus. Aucun journal n’acceptait de publier les notes désespérées que nous envoyions en France quand elles n’étaient pas dans le sens de l’Histoire défini par le pouvoir gaulliste. Et quand viendra l’évidence d’un désastre qu’on ne pouvait plus cacher, ce pouvoir s’en lavera les mains et fuira ses responsabilités.
Il faut rétablir la vérité historique sur cette époque si dramatique et admettre enfin l’immense responsabilité de la France. Peu à peu commencent à arriver de nombreux témoignages qui la mettent en lumière. Et c’est pourquoi ne me semble pas inutile cette nouvelle édition de mon « journal ».
4ème de couverture Oran. Juillet 1961- Alors que l’abandon de la France ne fait plus aucun doute, la capitale de l’Ouest algérien, refusant de se laisser broyer par la raison d’Etat, entre en résistance. Une lutte féroce s’engage entre l’OAS, bras armé d’une population majoritairement européenne, d’une part, le FLN et les forces de l’ordre d’autre part.
Le père Michel de Laparre arrive dans une ville en état de siège. Il tient le journal de cette année tragique : attentats, disparitions, exode… Jusqu’à la tuerie du 5 juillet 1962, journée la plus sanglante de cette guerre et nous livre le plus précieux des témoignages au cœur de cette population dans l’attente et le refus du coup fatal.
Plus de quarante ans après ces évènements, il semble qu’on puisse maintenant regarder cette page d’histoire avec plus de justice et de vérité. Il est temps d’ouvrir les yeux et de voir que la honte n’était pas du côté des français d’Algérie qui se défendaient la rage au cœur. Ils étaient plongés dans l’angoisse profonde et la désespérance que décrit si bien Camus dans La Peste… Il faut rétablir la vérité historique sur cette époque si dramatique et admettre enfin l’immense responsabilité de la France.
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