Mille excuses Mohand si, au siècle dernier,
 Du joug de tes "caïds" nous t’avons libéré,
 Tous ces esclavagistes pratiquant sans vergogne
 Le commerce du blanc et des autres personnes.

 Mille excuses Mohand si, de ces terres en friche
 Nos parents réussirent à faire un pays riche
 Qui aurait perduré ... pour peu que tes enfants
 Las d’un poil dans la main, en fassent tout autant.

 Mille excuses Mohand si nos bons socialistes
 A la mine falote, suivis de nos gaullistes
 Aux idées un peu sottes, comme des ânes bâtés,
 Donnèrent du contingent ... au lieu d’imaginer ...

 ... D’imaginer, Mohand, un tout autre pays
 Où la multiculture parfaitement établie
 Détiendrait le pouvoir assumé au dessein
 De permettre à chacun de manger à sa faim.

 Mille excuses Mohand pour tant de gabegie
 D’exactions, d’attentats et de saloperies
 Infligées sans remord à tous ces innocents,
 Par des guerriers fantoches et bien peu reluisants.

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 Mille excuses Mohand pour vous avoir laissé
 Un pays dépourvu de ses expatriés,
 Sans Harkis, sans Pieds-Noir ... peut-être les meilleurs
 Pour le mettre au travail, après tant de malheurs.

 Mille excuses Mohand pour l’oeuvre inachevée,
 Pour les travaux en cours qu’on dut abandonner.
 ... Heureusement sur place, pour les parachever,
 Matériels et argent vous pûtes disposer !!

 Mille excuses Mohand si contre votre gré
 Juste avant de partir nous vous avons laissé,
 Grace à un gros tuyau assemblé bout à bout,
 Cet or noir qui coule ... en rapportant beaucoup !

 Mille excuses Mohand pour n’avoir pas compris,
 En un moment crucial, qu’il fallait à tous prix
 Protéger Si Salah avec tous ses copains
 Et construire avec eux l’Algérie de demain.

 Mille excuses Mohand pour ces accords d’Evian
 Bâclés en quelques heures par des incompétents
 Désavoués ... pour les tiens ... par d’autres hiérarchies
 Qui tiraient les ficelles, en parfaits mafiosi !

 Mille excuses Mohand pour cette connerie,
 D’avoir bordé le lit de cette oligarchie,
 Ces "caïds" en treillis resurgis du passé
 Qui ruinent ce pays depuis cinquante années.

( à suivre ...)

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