DROIT DU SOL ... DROIT DU SANG ...

, popularité : 22%

... reçu par mail ....

La loi française a établi urbi et orbi, comme il se doit pour une loi que personne n’est censé ignorer, qu’on n’entendra plus parler de « droit du sang » mais uniquement de « droit du sol ». Que personne n’en ignore et gare aux récalcitrants !

Tu nais en France, tu es Français. Point, à la ligne. Très bien. Dont acte.

Mais moi, je suis né à Tunis. Et Zidane est né à Marseille. Donc, il est Français. Mais moi, que suis-je dans cette histoire ?

Pourtant, Zidane avec l’Algérie – comme Noah avec le Cameroun, comme Karembeu avec la Nouvelle Calédonie et quelques dizaines de milliers d’autres avec leur terre d’origine - ne cessent de bassiner les indigènes du territoire français avec ce qu’ils appellent leurs vraies racines, leur véritable identité, avec ce qui serait leur nationalité cachée.

Zidane investit dans le "foutebole" algérien. Pas dans le foutebole des Aygalades, quartier Nord de Marseille où il a grandi. Il investit dans le droit du sang. Ce droit que la loi interdit.

Karembeu s’interdit courageusement de chanter La Marseillaise. La France l’a frustré de ses racines, de son droit du sang. Elle s’est seulement contentée de le rendre riche et célèbre. Ses ancêtres ne sont pas gaulois, déclare-t-il sans relâche. Le droit du sang parle. Le Gaulois, lui, comparaît au tribunal dans la journée s’il revendique pour lui ce que Karembeu revendique pour le peuple kanak.

Les Français adorent Zidane, Karembeu, Noah et les Tibétains. Les Français adorent les gens qui se battent pour le droit du sang, pour leur identité. Sauf s’ils sont Gaulois. Ou même Européens.

Ribéry bat les records du courage. Il y a quelques années, les laïcs déchaînés avaient claqué le bec de cet américain, vainqueur de Roland Garros, qui avait publiquement remercié Jésus-Christ.

Mais à présent on n’entend que leur silence assourdissant quand Ribéry gesticule en salutations mahométanes à chaque but marqué. On est courageux avec qui on peut !

Après la victoire de l’Algérie contre le Rwanda, Ribéry, qu’on n’a jamais vu agiter aucun drapeau, se dépêche de se faire photographier en tenant le drapeau algérien de sa vraie patrie. Lui, c’est un pur gaulois, transfusé algérien et musulman. Le fric ici, l’âme là-bas.
S’agit-il du droit du sang ou du droit du sol ?

Quand Ganelon voue son âme et son corps à la victoire des Sarrasins, qu’il trahit Roland et qu’il renie Charlemagne, tous les droits sont évidemment faussés. C’est le commencement d’un troisième droit. Celui de Judas.

Que les Identitaires français revendiquent de mettre du lard dans la soupe qu’ils distribuent aux nécessiteux, et Sarko père, est au tribunal des Référés pour faire interdire cette abjection raciste.

Le droit du sol, oui …. Le droit du sang, non ! C’est presque le sketch de Bourvil avec son eau ferrugineuse – oui ! l’alcool – non !

Le droit du sang fait horreur à la Ligue des Droits de l’Homme, à SOS Racisme, au MRAP et à la LICRA. Ils conduisent au tribunal tout coupable de cette infraction à la loi républicaine. Comment se fait-il donc que ces associations permettent à des citoyens français de revendiquer le droit du sang de leur origine ethnique alors que nous sommes devenus tous des citoyens égaux et semblables et que devant la loi il n’y a pas de Kanak ni de Camerounais ni de Gaulois ni d’Antillais ni de Guyanais ni d’Algérien mais seulement des citoyens ?

Comment se fait-il que cette loi n’intervienne qu’à l’encontre des seuls autochtones de la vieille Europe ?

Comment se fait-il que le droit du sang est sanctifié quand Ben Bella libère l’Algérie de son million de Français d’Algérie qui avaient construit ce pays parce que Ben Bella considère avec De Gaulle et le peuple français que les Français ne sont pas chez eux en Algérie ?

Comment se fait-il que les Identitaires français deviennent des délinquants quand ils revendiquent pour leur propre terre ce que Karembeu, Aimé Césaire et Ho Chi Minh revendiquent pour la leur ?

Pourquoi le droit du sol est-il obligatoire en Europe et pourquoi le droit du sang est-il légitime pour les autres peuples ?

Pourquoi la France a-t-elle l’obligation de se faire coloniser au nom du droit du sol et pourquoi les colonisateurs de la France ont-ils le droit de revendiquer, même en France, le droit du sang pour eux-mêmes ?

Le droit du sol est un droit permanent, un privilège offert à la misère du monde de s’installer librement en France aux dépens du Gaulois de base qui n’est plus qu’un Tibétain occupé, condamné à se taire.

La France est devenue un terrain vague comme un autre. Elle dispense des avantages sociaux et financiers au même titre que le Sahara du pétrole ou que l’Afrique du Sud du diamant. Il n’y a qu’à se servir. Les Indigènes sont priés par la loi de se taire.

Le droit du sang est un droit permanent offert aux étrangers qui acceptent de venir en France pour en pomper tous les cadeaux généreusement attribués, comme nulle part au monde et de revendiquer en même temps leur attachement indéfectible à leurs origines, comme par exemple aux musulmans de convertir à Mahomet les gens qui les accueillent. C’est une obligation que leur fait leur religion, il suffit de le comprendre.

Le droit du sol efface le passé et l’Histoire. Il sert à expliquer aux colonisés d’Europe qu’ils doivent tout à leurs colonisateurs et qu’eux ne leur doivent rien, même pas le respect ni la reconnaissance.

Et comme toujours dans ce pays, depuis Vercingétorix, les volontaires se bousculent au portillon des 19 Mars pour dérouler des tapis pure laine de chameau sous les pieds de conquérants ébahis toujours par autant d’incommensurable connerie.

Le droit du sol c’est le droit qu’a un pigeon qui naît dans une écurie de se proclamer cheval. On n’arrête plus le progrès.

Quant à moi, natif de Tunis, j’en ferais plier de rire beaucoup s’il me venait à l’idée de débarquer dans ce charmant pays qu’est la Tunisie en m’y déclarant chez moi.

Du coup, à entendre nos grands champions et leurs admirateurs revendiquer leur droit du sol ici et leur droit du sang là-bas, je ne sais plus dire, en ce qui me concerne, et au nom de ces deux droits qui me tournent le dos, où est ma vraie patrie. En ai-je une seulement ? Tous ces idéologues confus ont semé les pistes. D’où viens-je ? Où vais-je ? Dans quel état j’erre ?

Je me demande en conclusion si une patrie n’appartient pas, finalement, à celui qui plante un drapeau quelque part en déclarant qu’il y est chez lui.

La loi du plus fort disait La Fontaine.

Parler à voix basse, avec une énorme puissance de feu. Ou une démographie pullulante. Et le plus fort a vite fait de dire le droit.

En conclusion, j’aime bien le Bloc Identitaire. Il aide à remonter les frocs et redonne une histoire et une boussole à chacun.

Pour que les Européens puissent parler à nouveau, eux aussi, en Européens.

Vitus

Navigation

Brèves Toutes les brèves