Crise en thème : crise passion !
Sarkozy a ressuscité ses promesses pour re-susciter notre soutien.
Hollande ne promet rien mais tiendra-t-il parole ?
Mon attention a été de nouveau attirée sur des textes qui essaient d’expliquer la difficulté de la situation présente et qui vous laissent deviner ce qui vous attend.
Je suis particulièrement ouvert aux critiques vu que je ne suis l’auteur de rien ici.
1. Sur la juste progressivité de l’impôt :
( ou laissons les souvenirs et regardons les sous partir. )
Les impôts semblent s’expliquer par une logique simple que nous ne comprenons pas toujours. Alors voici une analogie que tout le monde devrait comprendre.
Je transpose ici une anecdote américaine qui circule depuis longtemps là-bas au moment des élections [ Le sujet peut être trouvé (en anglais) à l’adresse suivante :
Mais j’ai quelque peu manipulé cette parabole pour mieux refléter la fiscalité telle que nous la pratiquons en France . . .
Un POT entre POTES, c’est sympa !
Supposons que tous les jours de la semaine, sauf les ouiquendes réservés à la famille, 10 potes se retrouvent pour boire une bière à 10 € et que l’addition se monte donc à 100 €.
Chacun devrait payer 10 € pour sa propre consommation. Mais comme ces copains forment une ‘communauté’, qu’ils se sentent quelque peu responsables les uns vis-à-vis des autres, et que les moins riches auraient du mal à sortir 10 € tous les jours surtout pour une bière, ils ont décidé de faire jouer la solidarité et de partager la note selon les moyens de chacun en la redistribuant en fonction des impôts payés par chacun, mesure objective de leur richesse respective ! Ce qui donne à peu près ceci
· Les 4 premiers (les plus pauvres non-imposables) ne paie rien.
· Le cinquième paie seulement 1 €.
· Le sixième paie 3 €.
· Le septième paie 7 €.
· Le huitième paie 12 €.
· Le neuvième paie 18 €.
· Le dernier (vraiment très riche) doit payer 59 €.
Les dix hommes se retrouvent ainsi du lundi au vendredi pour boire leur bière dans le même troquet et ils semblent tous s’accommoder de cet arrangement. Le cafetier lui aussi est content de cette clientèle fidèle qui remplit régulièrement sa caisse et, reconnaissant, un jour il leur dit :
"Les affaires sont bonnes pour moi et vous n’y êtes pas pour rien, alors j’ai décidé de vous faire une remise de 20% sur vos consommations. Dorénavant vous ne payerez donc votre bière que 8 € au lieu de 10 !".
Le groupe décida de continuer à appliquer la grille du barème fiscal sur la nouvelle somme due, soit 80€.
Les quatre premiers continuèrent donc à boire gratuitement.
Et les six autres se partagèrent la note en fonction de la position de chacun dans les paliers fiscaux. Ainsi,
· Le cinquième ne paierait rien non plus.
· Le sixième paierait 2 € au lieu de 3 €.
· Le septième paierait 5 € au lieu de 7 €.
· Le huitième paierait 9 €. au lieu de 12 €
· Le neuvième paierait 14 €. au lieu de 18 €
· Le dernier (ce gros richard) devrait payer 50 € au lieu de 59 €.
Ainsi, les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement, le cinquième aussi, et chacun des cinq autres se trouva payer moins qu’avant !
Mais comme ça se passait au café du commerce, chacun y alla de son commentaire avisé :
Le 5ème : "J’ai eu un seul euro sur les 20 € de remise alors que Rothschild lui en a eu 9 €".
Le 6ème : "Ouais ! Moi aussi je n’ai eu qu’un euro de rabais !"
Le 7ème : "C’est vrai ! Pourquoi aurait-il 9 € lui qui en a pas besoin alors que j’en ai eu que 2 ?
Ce système est vraiment pourri, on donne toujours plus aux riches.
La gauche a raison, ils prennent aux pauvres pour en donner plus aux riches !"
"T’as raison" crièrent les plus pauvres à l’unisson "Nous n’avons rien eu du tout. C’est vrai que ce foutu système exploite les pauvres".
Le 8ème assez content de son rabais de 3 € soit -25% ne disait rien.
Le 9ème plutôt content de son rabais de 4 € soit -22% ne disait rien.
Le10ème très content de son rabais de 9 € soit -15% ne disait rien.
Les 7 autres cernèrent le copain qu’ils appelaient Rothschild et lui firent pression pour qu’il accepte un partage plus équitable.
Le tenancier du bar qui se mêlait de tout comme sa profession l’exige, suggéra une nouvelle répartition où chacun des 5 plus aisés recevrait 2 €, ainsi, personne ne pourrait se plaindre de recevoir moins que les autres. Ils acceptèrent et le résultat fut comme suit :
· Le sixième paierait seulement 1 €.
· Le septième paierait 5 €.
· Le huitième paierait 10 €.
· Le neuvième paierait 16 €.
· Le dernier (vraiment trop riche) paierait 57 €.
De ce fait l’aubergiste toucherait 89 € soit 9 € de plus que prévu mais il proposait de les reverser aux plus pauvres comme suit :
· Les 4 premiers toucheraient 2 € chacun par jour.
· Le cinquième toucherait 1 €.
Le 6ème, le 7ème, le 8ème et le 9ème ne trouvèrent pas l’arrangement à leur avantage mais bon, il fallait préserver la cohésion du groupe de copains, alors ils ne dirent rien !
Le 10ème, ce salopard de gros porc de richard, lui, faisait la gueule.
Comme tous les autres riches qui exploitent les pauvres, il n’était pas content qu’on prenne l’argent là où il y en a, comme si on pouvait le prendre ailleurs !!!
Mais les plus pauvres n’étaient pas satisfaits non plus.
Le système certes leur convenait puisque qu’ils touchaient 2 € pour chaque pinte bue. Donc s’ils pouvaient boire plus ils toucheraient plus, ce système leur faisant entrevoir la possibilité de devenir des petits capitalistes. Ils voulaient donc, eux aussi, profiter au maximum des opportunités que semblaient leur offrir leur ‘communauté’ et leur nouvelle maxime étant « boire plus pour gagner plus ! » ils suggérèrent, puis insistèrent qu’il fallait étendre aux samedis et aux dimanches leurs beuveries confraternelles.
Mais là il se passa quelque chose d’imprévisible et de scandaleux au dire des petites gens : Rothschild, ce putain d’enfoiré de richard bourré d’oseille, décida seul d’aller boire en suisse, dans un autre café !
La communauté se retrouva réduite à 9 et leur addition collective passa de 23 € (soit 80 € moins les 57 € prévus pour le salopard qui n’était pas venu !) à 90 € (9 boissons à 10 €).
Le patron du zinc était bon bougre mais il ne pouvait pas maintenir la ristourne sauf si les clients maintenaient le rythme de consommations sur lequel celle-ci était établie !
S’ils voulaient boire plus qu’ils le fassent et lui continuerait à les subventionner.
Ils consommaient maintenant pour 90 € de bière, autant en boire une de plus chacun son tour, et la ristourne ramerait l’addition à 80 € ! Ce qu’ils firent.
Respectant l’esprit de la communauté, le limonadier leur proposa que la note de 80 € soit répartie comme suit :
· Les 4 premiers (les plus pauvres), ne paieraient que 2 € chacun.
· Le cinquième paierait 5 €.
· Le sixième paierait 9 €.
· Le septième paierait 11 €.
· Le huitième paierait 20 €.
· Le neuvième paierait 27 €.
Mais les deux derniers, ces richissimes exploiteurs de la classe ouvrière, n’étaient pas d’accord.
Alors après moult palabres il fut décidé que chacun paierait ses propres consommations, soit 8 € par jour (16 € chacun son tour pour celui qui prenait la 10ème bière).
Maintenant, le bistroquet se plaint qu’avec la crise, il a perdu ces excellents clients qui ne viennent plus jamais consommer. Alors pour maintenir son train de vie, il emprunte, il emprunte jusqu’au jour du jugement dernier où il sera tellement endetté que la banque lui fermera son guichet.
Conclusion :
Ceci est le reflet de notre système d’imposition.
Pour que le système subsiste et que les solidarités continuent en faveur des plus démunis, les gens qui payent le plus de taxes ne doivent pas être ostracisés.
Plutôt que taxer encore plus les riches comme le propose Hollande, il vaudrait mieux taxer encore plus de riches !
L’auteur du texte original avait conclu que :
Pour ceux qui ont compris, aucune explication complémentaire n’est nécessaire.
Pour ceux qui n’ont pas compris, aucune explication n’est possible.
2. Sur un usage efficace de l’impôt :
Je reprends ici une historiette que j’avais faite circuler comme la précédente lors de la campagne électorale de 2007.
A la fin de son cours d’économie, un professeur invita ses élèves à débattre de l’actualité économique. Un de ses brillants étudiants demanda alors ‘’Je ne comprends pas ce plan de relance que propose le candidat, pouvez-vous nous l’expliquer ?’’
Le professeur lui répondit, ‘’Le sujet demande trop de temps pour être traité en cinq minutes. Venez me voir au bureau après la classe et nous verrons comment l’aborder.’’
Dans son bureau le professeur proposa à l’élève de venir chez lui le samedi suivant et de l’aider avec à quelques tâches dominicales pendant qu’il lui expliquerait ce fameux plan de relance.
L’étudiant ayant accepté, comme convenu il sonna chez le professeur le moment venu.
Le professeur lui demanda de le suivre jusqu’à sa piscine et déclara que, pour l’aider, l’élève devait faire comme lui.
Il prit deux seaux dont un qu’il remit à l’élève et il se dirigea vers le côté profond de la piscine. Remplissant son seau à cet endroit, il dit : ‘’L’idée c’est de prendre de l’eau ici, pour la porter à l’autre bout de la piscine’’. Ce qu’il fit en invitant son arpette à faire pareil.
L’élève suivit l’exemple du maître pendant que celui-ci répétait son manège.
L’étudiant bien que très confus se garda d’abord de toute remarque.
Au troisième voyage cependant, n’en pouvant plus, l’étudiant demanda ‘’Excusez-moi, mais pourquoi faisons-nous cela ?’’
Le professeur répondit le plus naturellement du monde qu’il souhaitait avoir une piscine de profondeur constante et que, à cet effet, il prenait donc l’eau là où il y en avait trop pour l’ajouter là où il en manquait.
L’étudiant n’en crût pas un mot et décida que son professeur lui expliquerait son manège plus tard quand il le jugerait opportun.
Toutefois, après six navettes, l’étudiant commençait à se demander si cet éminent professeur d’économie avait perdu la tête.
Finalement il dit ‘’Tout ce que nous faisons c’est perdre notre temps en efforts superflus à la poursuite illusoire d’un but inatteignable. Pire encore, lorsque ce processus sera fini, tout sera exactement comme avant, de sorte que nous n’aurons rien fait au service du but que vous m’avez expliqué, sauf peut être avoir neutralisé notre temps et notre esprit afin de ne pas réfléchir aux solutions qui pourraient être disponibles.’’
Le professeur posa son seau et dit avec un sourire, ‘’Félicitations. Vous comprenez parfaitement le plan de relance.’’
3. La CRISE : quelle galère !
Les boulangers ont des problèmes croissants.
Chez Renault la direction fait marche arrière et les salariés débrayent.
A EDF les syndicats sont sous tension.
Chez Tampax, coup de sang de la CGT.
Les bouchers se battent pour défendre leur beefsteak.
Les volaillers sont les dindons de la farce et en ont assez de se faire plumer.
Pour les couvreurs, cette crise c’est la tuile.
Les faïenciers en ont raz le bol.
Les éleveurs de chiens sont aux abois.
Les brasseurs sont sous pression.
Les cheminots pour défendre leur train de vie occupent les locos.
Les veilleurs de nuit en ont assez de vivre au jour le jour.
Les pédicures travaillent d’arrache-pied pour de faibles revenus.
Les ambulanciers ruent dans les brancards.
Les pêcheurs haussent le ton.
Les prostituées sont dans une mauvaise passe !
Les énormes bonus des banquiers sont remplacés par de modestes très gros bonus.
Et comme il n’y a pas eu de catastrophe, les croque-morts n’ont rien à se mettre sous la dent.
4. On savait depuis longtemps que tout ça c’est la faute des grecs, des portugais et des autres.
France, de ton malheur tu es cause en partie ;
Je t’en ay par mes vers mille fois advertie :
Tu es marastre aux tiens et mere aux estrangers,
Qui se mocquent de toy quand tu es aux dangers,
Car sans aucun travail les estrangers obtiennent
Les biens qui à tes fils justement appartiennent."
. . .
Voila comme des tiens tu fais bien peu de conte,
Dont tu devrois au front toute rougir de honte.
Ronsard, Elégie. 1563
FIN 24 février 2012
Voir en ligne : http://blog.francetv.fr/blogistan-a...