l ’ HISTOIRE RESSORT - de l’autre côté -

, par  Cactus , popularité : 45%

DECORE PAR LES FRANCAIS, cette distinction lui a permis un métier, de nouveau "rappelé" chez les "Tirailleurs Algériens" pendant la GUERRE, il trahi ces camarades pour se rallier à l’ALN.

Combien étaient-ils ces traitres qui ont permis de nombreux attentats en jouant sur les deux tableaux de la "Guerre" . Ces traitres auprès de leurs Camarades Français et Algériens sont devenus des héros. Mais peut-etre touche-t-il une pension militaire française ?

Edition du 1er novembre 2007 > Oran Info

Hommage : Abdelkader Soudani attaque le pont de Tralimet et rejoint l’ALN
Abdelkader Soudani n’a pas besoin de présenter un document administratif pour prouver sa qualité de Moudjahid. Son portrait a été imprimé avec la mention « sa tête est mise à prix » à la Une de l’édition d’un journal de l’époque, Echo Soir, daté du mardi 14 février 1956.

Une manchette sous le titre « Comment un chauffeur de taxi déserteur d’Oran organisa l’attaque du pont de Tralimet », annonce un long article relatant un événement qui s’est produit du côté de Maghnia, suite auquel le concerné à rejoint, avec fracas, l’armée de libération nationale.

Soudani passait auparavant, aux yeux de l’autorité coloniale, pour, apprend-on, « un héros de la guerre d’Indochine où il fut cité et décoré (croix de guerre et du combattant, médaille coloniale et d’Extrême-Orient) ». C’est grâce à cette distinction qu’une fois rendu à la vie civile, il a pu obtenir une licence de taxi, profession qu’il exerça pendant une année à Oran (il résidait la rue Saint Augustin), avant d’être à nouveau rappelé et incorporé dans le 42ème bataillon des tirailleurs algériens.

C’est ainsi qu’il se retrouve à Maghnia où il a dû être contacté par l’ALN pour organiser cette attaque. Si le plan avait fonctionné comme prévu, le poste de commandement, installé pour protéger le pont reliant Oran à Oujda (Maroc) sous la responsabilité du sous-lieutenant Navarre, aurait été pris et les munitions récupérées auraient permis la destruction du pont. Ce ne fut pas le cas.

Vendredi 3 février, Soudani demande à être de garde de 18 heures à minuit, mais un permissionnaire a repris du service à la dernière minute et le tour de Soudani a été décalé à 2 heures du matin. On avait estimé que c’est ce décalage qui a fait que le pont ne soit pas détruit, mais Soudani qui a pris le soin de saboter les armes et les équipements de ses « camarades », a permis l’attaque du camp par deux sections de l’ALN, qui s’est soldée par la récupération d’armes à feu et la désertion de trois autres soldats qui ont rejoint le maquis du côté de Khemis. Il a été nommé responsable de compagnie et devait activer dans la zone 1 de la wilaya 5 et il a dû écumer Djbel Asfour, Sidi Medjahed, Khemis, etc. Natif un 26 janvier 1926 d’un douar (Ayoun El baranis, cette adresse est mentionnée dans la « liste spéciale des suspects » car il était recherché par l’autorité coloniale) de Takhmaret, entre Saida et Tiaret, il a d’abord, après l’indépendance, été nommé lieutenant le l’ALN puis chef de compagnie des élèves officiers de l’ALN. Il était un des premiers responsables de la fanfare militaire. Il a ensuite été affecté à la garde républicaine où il a officié en tant que commandant de l’école de musique. En 1972, père de 10 enfants, il a pris sa retraite avec le grade de lieutenant. De retour à Oran, il a brièvement fait partie des élus de l’APC, mais il a préféré un retour aux sources en s’installant définitivement à Takhmaret, en tant qu’apiculteur.

Djamel Benachour

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