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Walf Adjiri - L’Afrique a une histoire.
Nous vous invitons à parcourir cet article très intéressant et sans doute utile à la pluralité des lectures et des regards.
Notre composante africaine y trouvera, peut être, une certaine saveur.
Le fait brutal est là, et déjà dit : les premiers historiens de l’Afrique furent des historiens africains dûment estampillés par leur discipline (comme Abdoulaye Ly et Joseph Ki-Zerbo), alors qu’en France il s’agissait majoritairement d’autodidactes de l’histoire africaine souvent non professionnels ou issus d’une autre discipline (le géographe Jean-Suret- Conale, récemment décédé, ou l’historien de l’Allemagne Henri Brunschirg, ou encore le spécialiste du haut Moyen Age chrétien Jean Devisse).
La plupart furent d’anciens administrateurs d’Outremer, enseignants en Sorbonne comme Hubert Deschamps, Raymond Mauny, Yves Perron. Ces travaux demeurent incontestablement utiles : ainsi le militaire Angoulvant écrivit-il la pacification de la Côte d’Ivoire ou l’administrateur civil Robert de Delavignette décrit-il entreles deux guerres, avant la lettre, l’un des premiers anthropologues africanistes dignes de ce nom. C’est même l’accumulation des écrits de ces spécialistes, parfois remarquables, qui a constitué le fond de la ‘bibliothèque définie’ définie en 1988 par le Zaïrois Valentin Mudimbé, bibliothèque coloniale qui a exercé sur tous les jeunes apprentis en histoire africaine quelles que soient soit leur nationalité et leur couleur, la même influence puisque tous étaient soumis aux mêmes cours, aux mêmes lectures et aux mêmes diplômes.
Voir en ligne : Walf Adjiri - ‘L’Afrique a une histoire’.