Un officier du 8°zouave témoigne
Je crois pouvoir me permettre d’insérer ce mail de mon ami Gérard STAGLIANO de Saint Eugène qui, il faut bien le dire, ferait mieux de s’inscrire comme rédacteur que de passer à travers moi !!!!!!
Mais mieux que rien !! Non ?
Gérard écrit :
Salut,
À l’armée, en Algérie, tous les officiers de mon 8e Bataillon de
Zouaves étaient abonnés au "Monde".
Il n’était pas question pour moi de leur emboîter le pas.
À l’Otomatic ce journal était mal venu, tout comme l’Express de Jean-Jacques Servan-Schreiber, de Françoise Giroud et de François Mauriac.
Ils y étaient même interdits, tout simplement.
J’avais fini par m’abonner au "Figaro" pour mériter les
regards narquois pour ne pas dire méprisants de mes collègues
officiers dont je me foutais éperdument.
J’avais alors appris à connaître les principaux éditorialistes qu’étaient Thierry Maulnier, de l’Académie Française, Wladimir d’Ormesson, l’oncle de Jean, les critiques théâtrales du féroce Jean-Jacques Gauthier.
Et parmi les grands reporters de la guerre d’Algérie, il y avait un dénommé Gérard Marin , que j’avais aperçu, au plateau des Glières à deux pas de la Grande Poste, tenter d’haranguer les pieds-noirs pour lui
déraisonnables.
Il faut dire que c’était un jour particulièrement chaud, le jour où Guy Mollet, alors président du conseil, en clair premier ministre, voulait nous imposer le Général Catroux, comme résident général.
Il s’était drôlement fait chahuter par nous pieds-noirs grand teint et je ne sais pas même s’il n’avait pas reçu des tomates à l’instar de Guy Mollet.
L’autre jour je parlais de Gérard Marin et j’ai demandé à Google de faire une recherche sur son nom.
Et ,ô divine surprise, voici ce que j’y ai trouvé et que je vous invite àlire d’urgence :
c’est délicieux comme lecture.
Et je me suis enfin
réconcilié avec lui,
Gérard