Sécurité : Faut-il armer les polices municipales ?

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Le gouvernement serait prêt à armer les 20 000 policiers municipaux  !

Plusieurs mesures devraient être annoncées aujourd’hui, lors des rencontres
de la police municipale. Le ministre de l’Intérieur pourrait proposer
l’armement de tous les policiers municipaux.

Nice et sa Promenade des Anglais ont des allures de vitrine
des polices municipales françaises. Avec quelque 400 policiers municipaux, le
maire, Christian Estrosi, a donné un rôle-clé à cette force
dans sa politique de sécurité. Les Alpes-Maritimes comptent au total 1233
policiers municipaux dans 49 communes, bien plus que les gendarmes.

Cette forte présence policière municipale n’est de loin pas le lot commun de
l’ensemble des communes françaises. Aujourd’hui, 20 000 policiers municipaux
sont en activité dans 3500 communes.

Supprimées par le régime de Vichy en avril 1941, les polices
municipales ont refait surface grâce à plusieurs textes dont la loi de
1999
. Les législateurs ont voulu renforcer les pouvoirs des maires
dans le cadre des contrats locaux de sécurité, qui font la part belle à la
prévention de la délinquance.

Les polices municipales sont très diverses. Les maires peuvent faire le choix
de les armer et d’en faire de véritables auxiliaires de la police nationale.
D’autres se contentent d’en faire de simples agents en uniforme.

Entre un statut de garde-champêtre renforcé et celui de
policier appelé à patrouiller dans les quartiers difficiles, le rôle du
policier municipal est délicat à cerner.

Le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, devrait profiter du
congrès de Nice pour avancer des propositions destinées à clarifier la
situation.

L’annonce la plus spectaculaire pourrait bien être la généralisation de
l’armement des policiers municipaux. À l’heure actuelle, les trois-quarts de
ceux-ci n’ont pas d’arme autre qu’une matraque ou un équipement « léger
 ».

Dans Le Figaro d’hier, le secrétaire national de l’UMP, Bruno
Beschizza
annonçait que « le port d’arme pourrait
être la règle ».

Aujourd’hui, les maires désireux d’armer cette force doivent en faire la
demande. Dans le futur, ce serait l’inverse : les élus feraient clairement état
de leur décision de ne pas armer les policiers municipaux.

À plusieurs reprises, le ministre de l’Intérieur n’a pas manqué de rendre
hommage aux policiers municipaux « en matière de tranquillité publique ». En
écho, Eric Beschizza attend « des policiers plus nombreux et plus efficaces sur
la voie publique ».

L’idée de voir la police municipale prendre de plus en plus d’importance ne
séduit pas tous les maires. Beaucoup d’élus y voient un encouragement
supplémentaire à réduire les effectifs de la police nationale.
Ainsi, selon une étude menée par l’Association des Petites Villes de France en
novembre dernier, « une petite ville sur dix a connu ces dernières années une
fermeture de commissariat ». 62 % d’entre elles comptent accroître en
conséquence les effectifs de leur police municipale.

État et élus locaux demeurent cependant d’accord sur l’idée de « coproduire de
la sécurité » comme le rappelait un rapport remis fin 2010 au ministre de
l’Intérieur.

Du côté des syndicats, on attire beaucoup l’attention sur les différences de
rémunérations entre policiers nationaux et municipaux. Les organisations
professionnelles aimeraient aussi renforcer les mesures de protection de leurs
forces.

Claude Guéant devrait promouvoir des « contrats opérationnels de
sécurité » pour mieux adapter les missions. Ces conventions
seraient appuyées sur un « diagnostic de sécurité renouvelé ». Le ministre
pourrait aussi se prononcer sur une amélioration des liaisons
inter-opérationnelles entre les différentes polices. Mais il s’agira surtout
aujourd’hui de voir si la communication passe entre l’État, les élus venus
nombreux à Nice, et les policiers municipaux.

Source : L'Alsace.fr

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NDLR :Faut-il armer les hirondelles* et autres agents de
police municipale ?

Si la sécurité est une préoccupation majeure des français, comme chacun sait
une hirondelle ne fait le printemps ; alors une mesure comme celle-ci
sera-t-elle efficace pour combattre l’insécurité, ou simplement de nature à
rassurer ?

* L’agent cycliste à été créé par le Préfet de Police Louis Lépine en
1900 pour assurer une surveillance de nuit dans les quartiers de Paris. Leur
efficacité entraîna la création d’une Brigade cyclistes en 1901 et leur surnom
"Hirondelles" leur fut donné parce que leur vélo portait ce nom, et leur
pèlerine flottant au vent leur donnait une silhouette évoquant l’oiseau du même
nom.

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Voir en ligne : http://infos.fncv.com/post/2011/06/...

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