Racistes cachez-vous ! Le MRAP est partout ! Réponse du berger à la bergère

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Mesdames et Messieurs les "Consciences" du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples,

Une mise au point générale, pour commencer : Notre Journal n’est subventionné ni par les Mairies, ni par les Conseils Généraux, ni par aucun organisme public, parti politique, Eglise, secte ou association. Ses rédacteurs sont des femmes et des hommes libres, non rémunérés, qui ne sont au service de personne. La vocation de Notre Journal n’est ni de faire de « bons » procès, ni de dénoncer de « mauvais Français », et nous avons autre chose à faire qu’à traîner à la moindre occasion nos contemporains devant la Justice.

Notre Journal propose à ses lecteurs Pieds-Noirs, Harkis, Français d’origine Algérienne, Algériens, et, plus généralement, à tous ceux que cela intéresse, sans aucune exclusive -même les dirigeants du MRAP, s’ils en ont envie, sont les bienvenus-, un creuset pour la « mémoire » du Pays dans lequel ils sont pour la plupart nés et qu’ils ont aimé avec passion, l’Algérie.

Si, à Notre Journal, il nous arrive de mener un combat, c’est un combat de conviction contre les donneurs de leçons, les faux-culs et les manipulateurs qui voudraient tenir pour acquis que la France est devenue ce qu’elle n’est pas et ne veut pas être, et qui voudraient par conséquent interdire aux Français d’être ce qu’ils sont. Pour faire court, nous ne supportons pas que l’on crache sur les valeurs de la France qui dérangent, et qu’on revendique haut et fort celles qui arrangent.

Et si la pensée correcte d’aujourd’hui dont vous, le MRAP, vous êtes fait le porte-parole, Dieu sait [1] à quel titre, a décidé qu’il y avait de bonnes et de mauvaises mémoires, de bonnes minorités visibles et de mauvaises majorités invisibles, tant pis. Si c’est vous qui représentez ce qui est bon, alors nous, ça ne nous gêne pas plus que ça d’être mauvais.

Pour en revenir maintenant plus précisément à votre étude « Internet, enjeu de la lutte contre le racisme, du 5 novembre 2009, non signée  », vous vous permettez, sans autre forme de procès, et forts d’une autorité morale que vous vous êtes attribuée tout seuls, de qualifier Notre Journal de « Nostalgiques de la colonisation » (p 93), en précisant : « Certains propos racisants [2], hostiles aux immigrés, au métissage ont été notés. » - Lire l’article visé -
Et vous ne manquez pas, en annexe, d’enfoncer le clou « Nostalgiques de l’Algérie Française » (page 118…).

Pour vous, la messe [3] est dite.

D’une phrase bien sentie, votre haute autorité morale nous a démasqués : un site Pied-Noir, et revoilà les colons, l’arabe qui sue sous le burnous, l’infâme OAS [4], le spectre du racisme, l’islamophobie...

Sauf que vous, qui vous donnez d’énormes moyens (pour être précis, à qui on les donne), pour des "enquêtes" que je qualifierai un peu plus bas, ou bien vous n’avez aucune idée de ce qu’étaient vraiment les Pieds-Noirs, et je vous conseillerai de retourner à vos chères études, ou bien vous le savez, et vous êtes méprisables.

Les Pieds-Noirs d’aujourd’hui, pour ce qu’il en reste, sont, à 95%, les descendants d’immigrés arrivés en Algérie « une main devant, une main derrière », chassés d’Espagne, d’Italie, de Grèce, de Malte, de France ou d’ailleurs par la misère et attirés par l’espoir d’une vie meilleure, exactement comme les immigrés qui nous arrivent aujourd’hui en France, tout aussi misérables, je vous l’accorde, mais, à l’inverse de nos aïeux, comblés de droits et exonérés de devoirs.

Les Pieds-Noirs, Mesdames et Messieurs les bonnes consciences, ce sont des hommes et des femmes à qui, il y aura bientôt 50 ans, le pays où tout le monde a tous les droits, et qu’ils aiment malgré tout plus que vous ne semblez l’aimer, leur a dénié des droits aussi élémentaires que :

-  décider de leur destin, en leur interdisant de voter lors du referendum d’avril 1962,

-  se défendre, en leur envoyant des compagnies spéciales de barbouzes, tueurs et gibiers de potence pour les désarmer,

-  vivre sur le sol qui les avait vus naître,

-  jouir paisiblement des biens acquis par le travail inlassable de plusieurs générations,

-  être respectés dans le pays de « repli » qu’ils avaient contribué par leur sang à libérer du nazisme,

- et la liste n’est pas exhaustive…

Alors qui êtes-vous, vous qui étiez trop occupés à l’époque à défendre les droits du « Peuple Algérien » [5] à nous spolier, nous émasculer et éventrer nos femmes, pour nous refuser le droit que par ailleurs vous exigez qu’on accorde à tout le monde, sauf à nous, semble-t-il, d’entretenir pour nos enfants la mémoire de notre épopée d’ex-Français d’Algérie ?

Mesdames et Messieurs les « consciences » du MRAP, je vais vous le dire sans détour : si à Notre Journal nous étions subventionnés, si nous n’avions rien d’autre à faire qu’à fliquer nos contemporains pour en dénoncer les turpitudes réelles ou supposées, nous vous traînerions en justice, non pas pour nous avoir traités de nostalgiques de l’Algérie Française, pas même pour vos commentaires grotesques, mais pour vous obliger à changer de nom.

Parce que pour ce qui concerne l’amitié entre les Peuples, n’importe quel avocat vous le confirmera : Si vous voulez installer durablement la haine, faites des procès. Et faire des procès, vous ne vous en privez pas. Vous êtes allés jusqu’à en faire à Ni Putes Ni Soumises, à SOS Racisme, et à une émission d’Yves Calvi, c’est dire ! Ce que vous générez, Mesdames et Messieurs les "consciences", ce n’est pas de l’amitié, c’est de la haine.

Quant à la lutte contre le racisme, qui devrait être votre vocation et votre fonds de commerce, encore faudrait-il que vous précisiez de quel racisme il s’agit. Parce que si vous avez bien pris soin dans votre étude de signaler mollement quelques sites antisémites jusqu’à la caricature, quelques nazillons attardés et ridicules, ou de préciser qu’ il devrait se trouver sur le net des sites racistes anti-blancs, mais que vous n’en avez pas trouvé [6] (sic) , votre indignation ne semble donner sa pleine mesure que lorsqu’il s’agit de condamner l’islamophobie.

Et nous y voilà ! Votre but, c’est cela, n’est-ce pas ? Faire peur, ne rien laisser passer, bâillonner les consciences ! Non seulement interdire la moindre critique de l’Islam, mais encore empêcher le moindre regard sur l’Islam. Non pas, me semble-t-il, que cela touche chez vous à des convictions religieuses profondes, puisque vous ne semblez pas plus émus que nécessaire quand l’Eglise Catholique est attaquée en France, ce qui se produit au moins autant et aussi souvent qu’avec l’Islam.

Alors il ne reste qu’une hypothèse possible : ne serait-ce pas ( il ne s’agit que d’une question, pas d’une affirmation, rien de diffamatoire mais de la curiosité…) que certains d’entre vous, avec la complicité intéressée ou l’aveuglement des autres, utilisez l’Islam comme le fer de lance d’une reconquête Arabe.

Hein ? J’ai faux ?


Ce qu’en pensent d’autres à Riposte Laique


Voir en ligne : Document d’origine sur le site du MRAP PDF à télécharger

[1" Dieu sait " est une expression française, encore autorisée dans notre République Démocratique Laïque, sans connotation particulière, qui signifie "on ne sait pas qui".

[2Ce terme de "racisant" est exemplaire de votre courage : pour ne pas être vous-mêmes attaqués pour diffamation, vous inventez un mot qui n’existe pas. Bravo. Continuez.

[3Pardon encore une fois si le terme "la messe est dite", à connotation catholique, vous choque, c’est encore, hélas, une expression française courante qui n’a pas été interdite (que fait le législateur ?) et qui signifie circulez, il n’y a rien à dire.

[4Il y aura bientôt 50 ans que l’OAS n’existe plus, mais c’est si bon de croire qu’elle peut encore nuire, et cela vous permet de frissonner dans votre lit les nuits d’hiver.

[5C’est de l’ironie grinçante, au cas où vous vous réjouiriez trop vite. Je n’ai que de l’amitié, moi, pour mes frères Algériens. Par contre, j’éprouve un grand mépris à l’égard des Français qui, par pure idéologie, n’ont voulu voir les atrocités de cette guerre imbécile que dans un seul camp. Et si je suis indigné aujourd’hui, c’est de constater le silence de ces mêmes Français face au sort misérable qui est fait au peuple Algérien.

[6page 52 : « Il n’y a aucune raison pour qu’un tel racisme n’existe pas. Mais l’étude n’a pas permis d’identifier de sites dédiés à ce racisme, sauf ceux qui le dénoncent ».

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