Quand le CRAN fait des procès... Attention à ce que vous dites, vous êtes surveillé...

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Il s’est passé vendredi dernier un événement d’une portée considérable, que les manifestations et les grèves contre la réforme des retraites ont malheureusement occulté : invité au journal de 13 heures de France 2, Jean-Paul Guerlain, le fils du fondateur de la marque mondialement connue, a laissé échapper une phrase abominable : « j’ai travaillé comme un nègre » (pour créer le parfum Samsara) ! Aussitôt, se rendant compte de l’énormité qu’il venait de prononcer, il s’est à nouveau pris les pieds dans le tapis en essayant de se rattraper d’un « je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé ».

Ça n’a pas traîné : quelques heures plus tard, le Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN), suivi de SOS Racisme, décidait de porter l’affaire devant les tribunaux, pour incitation à la haine raciale, rien que ça !

Alors je ne vais pas vous dire que Guerlain a été bien inspiré, encore moins que ce qu’il a dit était très intelligent, mais tout de même. Un procès pour ça ! Est-ce que les Noirs de France ou d’ailleurs peuvent se sentir blessés, voire choqués par ces propos plus bêtes que méchants au point d’avoir besoin d’une cellule d’aide psychologique ? Est-ce que ça mérite de mobiliser des avocats, des magistrats, de l’argent public, pour obtenir quoi ? Que le vieil homme soit condamné à quelques centaines d’euros d’amende ?

Est-ce que le CRAN ou SOS Racisme croient sérieusement que c’est en jouant les censeurs intraitables de la parole qu’ils vont améliorer le vivre ensemble entre noirs, blancs ou jaunes ? Que c’est en interdisant aux Blancs (et aux Noirs aussi d’ailleurs) de se servir, même machinalement, d’expressions de la langue Française issues certes d’une vision coloniale de l’Afrique, mais de notre histoire commune aussi, qu’on va régler les vrais problèmes de racisme ? Quand on arrive à débaptiser une pâtisserie parce qu’elle s’appelle « tête de nègre », il y a de quoi se demander si on ne marche pas justement sur la tête.

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Pour tout vous dire, il y a quelque chose qui me met mal à l’aise dans toutes ces associations de défense de tout et n’importe quoi en général, et dans le CRAN en particulier, puisqu’il tient la vedette aujourd’hui : d’abord, comment peut-on s’appeler Conseil Représentatif des Associations Noires, et nous faire gober en même temps qu’on ne véhicule pas un message d’opposition aux « Blancs » ? Essayez de créer un Conseil Représentatif des Associations Blanches, rien que pour voir ce qui va vous arriver ! (j’avais pensé tout seul au CRAB, mais il se trouve qu’Eric Zemmour avait déjà utilisé la comparaison, je lui rends donc ce qui appartient à César).

Et puis, il y a les objectifs du CRAN : quand le fonds de commerce est la « lutte contre les discriminations », il faut donc dénoncer à tout prix, sinon à quoi on servirait ? Quant à la « mémoire de l’esclavage et de la colonisation », pourquoi l’exiger exclusivement des occidentaux, alors que les champions toutes catégories de l’esclavagisme sont quand même les Arabes, et que les pourvoyeurs d’esclaves Noirs étaient et sont encore aujourd’hui les chefs de tribus Africains, aussi Noirs eux-mêmes que les malheureux livrés à l’esclavage…

Et enfin, il y a Patrick Lozès, le fondateur du CRAN, qui semble être la démonstration inverse de la cause qu’il défend : venu du Bénin, il s’est installé en France en 1979, y a réussi de brillantes études, est devenu pharmacien, a été un membre important de l’UDF, bref, il n’a lui-même subi aucune des discriminations qu’il dénonce à longueur de journée… Et pourquoi ? Parce que sa famille est elle-même issue de l’élite coloniale formée par les Français, et que son père n’était rien moins que ministre au Bénin.

Ce qui voudrait dire que les prétendues discriminations envers les Noirs ne seraient pas racistes, comme on cherche à tout prix à en accuser les Français de souche, mais sociales : parce que si vous êtes fils de ministre, même d’un Noir d’ébène, vous ferez aussi facilement votre pelote en France que si vous êtes Blanc et "fils de"… Par contre, si vous êtes né dans une hutte au fin fond de la brousse, et que vous découvrez l’eau courante et l’électricité dans une cité de banlieue, il vous faudra attendre au mieux plusieurs générations pour que votre descendance accède à l’élite Française, mais plus vraisemblablement vous partagerez le sort des petits Blancs Français qui n’ont pas la chance d’avoir un papa sénateur ou ministre. Et ça, Monsieur Lozès, ce n’est pas de la discrimination, ni le refus de mémoire de l’esclavage, c’est la dure condition de l’humanité, simplement !

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