Plusieurs milliers d’immigrants sans titre débarquent en Italie !!!

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ROME (Reuters) - Un millier de réfugiés supplémentaires fuyant les tensions en
Tunisie ont débarqué dans la nuit de samedi 12 février 2010 sur l’île
italienne de Lampedusa où le gouvernement a décrété l’état d’urgence
humanitaire.

Les jours précédents, plusieurs milliers de réfugiés venant de Tunisie
étaient déjà arrivés à Lampedusa, incitant les autorités locales à lancer un
appel à l’aide pour faire face à cet afflux.

La situation inquiète le gouvernement de Silvio Berlusconi qui, à l’issue
d’une réunion, samedi, a décrété l’état d’urgence humanitaire conférant aux
autorités des pouvoirs spéciaux permettant de passer outre aux dispositions
administratives habituelles, notamment en bloquant au large les bateaux
s’approchant des côtes.

Dimanche, le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, a réitéré
des appels à l’aide à l’Union européenne après le naufrage, samedi au large des
côtes tunisiennes, d’une embarcation dont au moins un occupant a péri.

"Nous devons mobiliser les pays du pourtour méditerranéen disposant de
bateaux, d’avions, d’hélicoptères", a déclaré Frattini dans une interview au
Corriere Della Sera.

MARONI REDOUTE DES "INFILTRATIONS DE TERRORISTES"

Les autorités ont conduit des migrants sur un terrain de football de
Lampedusa tandis que des centaines d’autres dormaient à la belle étoile sur le
port, enveloppés dans des couvertures de survie. Des hôtels locaux et des
églises ont aussi accueilli des immigrants.

L’Italie a demandé une réunion d’urgence de l’Union européenne afin de
mettre au point une réaction efficace. Elle souhaite que des vedettes
patrouillent près des côtes tunisiennes afin d’intercepter les migrants.

Le ministre de l’Intérieur, Roberto Maroni, a imputé le nouvel exode à
l’incapacité des autorités tunisiennes à appliquer l’accord bilatéral sur le
contrôle de l’immigration clandestine après les troubles qui ont précédé le
renversement du président Zine ben Ali, le mois dernier.

Les autorités redoutent aussi que la crise en Egypte, où des manifestations
ont abouti vendredi à la démission du président Hosni Moubarak, provoque un
autre afflux d’immigrants.

Maroni, membre de la Ligue du Nord, hostile à l’immigration, a dit redouter
des "infiltrations de terroristes" parmi les migrants et l’arrivée en Europe de
délinquants se faisant passer pour des demandeurs d’asile politique.

L’Italie a aussi demandé l’aide de la Commission européenne et la situation
fera l’objet de discussions avec le ministre tunisien des Affaires étrangères
lors de sa visite à Rome la semaine prochaine, a dit Maroni.

Il a fait cette déclaration avant la démission, dimanche, du chef de la
diplomatie tunisienne, Ahmed Ounaies, au centre d’une polémique pour ses
louanges adressées à son homologue française Michèle Alliot-Marie.

Le gouvernement Berlusconi a été élu en 2008 sur la promesse de réprimer
l’immigration clandestine. Il a pratiquement fait cesser les arrivées
d’immigrants par la mer après avoir conclu un accord avec la Libye.

Nicole Dupont pour le service français - Catherine Hornby - La
Provence.com

Voir en ligne : http://infos.fncv.com/post/2011/02/...

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