Manifestations dans le monde arabe : La situation en l’Algérie

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Manifestations au Maghreb : Analyse de la situation en Algérie...

Les manifestations survenues dans certaines villes
algériennes
ne s’expliquent pas, du moins en apparence, par la
situation économique du pays. En effet, la plupart des
indicateurs économiques et financiers sont au vert à Alger. Les disponibilités
du fonds de régulation des recettes affichaient une hausse annuelle de 65
milliards à la fin de l’année dernière, en forte hausse par rapport à l’année
précédente. Et le pays a enregistré un excédent commercial de 14,84 milliards
de dollars durant les onze premiers mois de 2010, contre 4,68 milliards pour la
même période de 2009, grâce surtout aux exportations
d’hydrocarbures.

L’Algérie de plus en plus isolée

Pour sa part, la facture alimentaire du pays serait de 5,2
milliards de dollars à la fin 2010, contre 5,4 milliards, selon les chiffres du
ministère de l’Agriculture. A noter que les autorités
algériennes ont décidé de supprimer, de façon unilatérale, les préférences
tarifaires pour 36 produits importés de l’Union européenne,
une mesure en vigueur depuis le 1er janvier.

Depuis quelques mois, le gouvernement multipliait les réserves et les
critiques concernant l’accord d’association avec l’Union européenne, accord qui
a bénéficié essentiellement à celle-ci, estiment ses détracteurs. L’Algérie
aurait ainsi perdu 2 milliards de dollars de revenus douaniers. Les
droits de douanes seront donc rétablis pour les
produits agricoles, comme le sucre, les légumes, les produits
laitiers, etc. Ce qui ne manquera pas de se répercuter à la hausse sur les
prix.

En ce qui concerne le taux de chômage de la population
algérienne
, il s’établirait à 10 % de la population active, un taux
légèrement inférieur à celui de l’année précédente (10,2 %). Sur le plan
diplomatique, le gouvernement ne mène pas une politique très active, ce qui
tend à isoler le pays. « L’absence de leaders charismatiques, de ligne politique
claire et de grands projets n’incite guère à la confiance dans les acteurs
économiques et politiques algériens », commente un diplomate occidental à
Alger.

Une course à l’armement...

Cela dans un environnement régional assez troublé. Les tensions dans le
Sahel et les autres pays du Maghreb se
traduisent d’ailleurs par une course aux armements sans précédent. Ainsi,
l’Algérie a reçu en 2010 plusieurs livraisons de matériel militaire, dont des
avions russes d’entraînement Yak-130 et deux sous-marins Project 636 Kilo. En
outre, les autorités ont signé un contrat avec le groupe AgustaWestland,
portant sur l’acquisition de 150 hélicoptères multirôles. La marine
algérienne
devrait recevoir, en novembre prochain, le premier des deux
sous-marins de classe Kilo project 877EKM modernisés par
Moscou.

En outre, Alger continue de négocier l’acquisition de frégates
FREMM
, sachant que la France paraît hors course sur ce contrat, après
avoir fourni la marine marocaine. Par ailleurs, l’armée de l’air algérienne
souhaite acquérir une plate-forme Awacs à installer sur un Boeing 737. Sur le
plan régional, Alger a émis des réserves concernant la mise en place d’une
zone de libre-échange au Maghreb, lors de la dernière réunion
des ministres du Commerce de l’Union du Maghreb arabe en
Libye, en particulier sur la libre circulation des personnes
et des biens et l’octroi des marchés publics.

Tensions avec les voisins

Dans le Sahel, le Mali, la Mauritanie et le Niger se
plaignent de la politique menée par Alger, qui pousse les organisations
terroristes (Al-Qaida au Maghreb islamique) vers le sud, à l’intérieur de ces
pays. Alger s’efforce de jouer un rôle dominant dans la lutte contre le
terrorisme et reste opposé à la coopération de ces pays avec la France dans ce
domaine. Pour sa part, le Mali accuse les services de sécurité algériens de
soutenir les rebelles touaregs, qui cherchent à déstabiliser Bamako.

Avec l’Egypte, les relations sont envenimées par le dossier
de l’opérateur algérien de télécommunications mobiles Djeezy, qui fait l’objet
d’un conflit entre le gouvernement algérien et le groupe
égyptien Orascom. Relations tendues également avec les
Emirats arabes unis, qui ont imposé, fin novembre, des
restrictions à l’entrée des Algériens dans ce pays, pour protester contre le
mauvais traitement réservé par Alger aux investisseurs émiratis. Aucun projet
émirati n’ayant, en effet, abouti en Algérie, malgré les promesses
officielles.

Source : TTU ON LINE

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Voir en ligne : http://infos.fncv.com/post/2011/02/...

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