Nous apprenons la démission du HCR de Madame Andrée Montéro.
Libye : Les Américains cessent leur intervention... Le colonel Kadhafi est toujours là !
Libye : Pas de cessez-le-feu en vue... Kadhafi est toujours au pouvoir...
Les opérations contre la Libye sont entrées dans leur
seizième journée, sans qu’apparaissent de manière claire les objectifs
français. Au départ, le samedi 19 mars 2011, les buts de guerre
étaient ainsi définis par Nicolas Sarkozy lors de son
intervention à l’issue du sommet de l’Élysée : "En l’absence d’un cessez-le-feu
immédiat et d’un retrait des forces armées, les participants du sommet ont
convenu de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires, dont les moyens
militaires, pour s’opposer à toute agression."
Ainsi exprimée, la conception française de la mise en œuvre de la résolution
1973 du Conseil de sécurité de l’ONU continue d’être appliquée
: les moyens militaires - essentiellement français et
britanniques - continuent d’être engagés sous plusieurs formes afin
d’empêcher les troupes demeurées fidèles à Kadhafi de reprendre le terrain
conquis par les insurgés. On sait que les forces aériennes "loyalistes", ou ce
qu’il en reste, sont clouées au sol, et nous pouvons préciser que les frappes
sur les moyens sol-air ont été efficaces : les missiles sol-air les plus
craints par les aviateurs, à savoir les plus que cinquantenaires SA-2 Guideline
(ce modèle avait abattu le pilote Gary Powers et son avion-espion U-2
au-dessus de l’URSS en 1960), les SA-3 Goa (modèle 1960), les SA-5
Gammon ainsi que la plupart, mais pas tous, des SA-6 Gainful libyens, ont été
mis hors d’état de nuire.
Destruction des installations de commandement libyen
La menace résiduelle la plus significative demeure celle des SA-8 Gecko, que
les troupes loyalistes protègent en les déplaçant en permanence. Dans leur
conception étendue de la protection des populations civiles, les Français ont
frappé dans la profondeur du territoire en utilisant pratiquement toute la
panoplie dont disposent leurs avions d’attaque au sol. Dans la première semaine
des frappes, deux journées entières ont été consacrées à la destruction des
installations de commandement libyen : les avions de la marine
nationale embarqués sur le Charles de Gaulle (Rafale
marine et Super-Étendard modernisés) ont tiré des bombes à guidage laser GBU-12
de 250 kilos contre des hangars, et les Mirage 2000-D de
l’armée de l’air ont tiré des GBU-49 (la même bombe, mais équipée en plus d’un
guidage GPS). Une bombe GBU-24 chargée d’une demi-tonne d’explosifs et destinée
aux sites protégés a été larguée contre un dépôt de munitions par un Mirage
2000-D. Cette mission était intégrée à un dispositif multinational, les avions
français participant à un raid comptant des avions américains chargés de cette
même arme.
Rappelons que les GBU sont constituées de bombes "lisses"
classiques sur lesquelles ont été montés des "kits" Paveway produits par la
société américaine Raytheon, comptant un ensemble de guidage à l’avant et à
l’arrière des ailerons permettant à l’engin de planer. Par ailleurs, les
Rafale ont conduit de très nombreuses missions contre
les forces loyalistes à l’aide de leurs bombes AASM,
qui sont également des bombes lisses, mais guidées cette fois par un
système de désignation laser et un système d’augmentation de
portée conçu par la société française Sagem. La portée de cet
engin (40 à 50 kilomètres) a permis aux aviateurs français, lors d’un raid
récent contre un site de SA-3, de décliner l’offre de protection offerte par
l’US Air Force, qui proposait de faire accompagner les Rafale
par des F-16. Les avions français tiraient leurs engins très au-delà de la
portée des missiles attaqués, qui n’excède pas 15
kilomètres..../
.../ Les forces américaines ont annoncé qu’elles
n’effectueraient plus de raids au-dessus de la Libye, mais qu’elles
continueraient toutefois à fournir un appui à l’opération Unified Protector
conduite par l’Otan, qui a succédé le 31 mars à l’opération
Odyssey Dawn que conduisaient les forces américaines.
Source: Jean Guisnel - Le Point.fr
NDLR : Alors, on fait quoi maintenant, chef ?
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Voir en ligne : http://infos.fncv.com/post/2011/04/...