Libye : Des hélicoptères Gazelle et Tigre contre les forces de Kadhafi

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Tigre et Gazelle embarquent sur le BPC Tonnerre

La semaine passée, le site Mer et Marine indiquait que des préparatifs
étaient en cours, à Toulon, pour l’appareillage en « toute
discrétion » du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre.

Toujours selon la même source, la destination était très probablement les
côtes libyennes, en vue d’une participation du navire à l’opération Harmattan,
qui est la contribution française aux missions de l’OTAN visant à faire
respecter par le régime du colonel Kadhafi la résolution 1973 des
Nations unies.
Toutefois, l’Etat-major des armées (EMA), à Paris, n’a
pas confirmé et a assuré qu’une intervention de troupes terrestres n’était « 
pas à l’ordre du jour » en Libye.

Etant donné que le BPC Tonnerre a été conçu pour mener des opérations
amphibies, la question pouvait se poser. Mais ce navire est aussi un
porte-hélicoptères et c’est pour cette capacité qu’il sera probablement à
l’oeuvre prochainement.

En effet, selon Le Figaro, 12 hélicoptères de l’Aviation légère de
l’armée de Terre (ALAT)
auraient pris place à bord du Tonnerre. Cela
laisse augurer un engagement de ces appareils, vraisemblablement des Gazelle et
des Tigre, qui auront à mener des frappes très précises sur les blindés
utilisés par les forces loyales au colonel Kadhafi.

Au sujet de l’utilisation d’hélicoptères, le quotidien rappelle que l’EMA
avait fait savoir, fin mars 2011 que la « mise en oeuvre de forces
aéroterrestres ne pouvait s’envisager sans une présence au sol. Laquelle a été
formellement exclue par tous les pays participant à l’opération ».

Par ailleurs, le Figaro confirme que les forces spéciales françaises sont
déployées en Libye pour guider les frappes aériennes réalisées par les avions
de la coalition. Si des informations au sujet de la présence en Libye des
hommes du Special Air Service (SAS) britannique ont filtré
dans la presse d’outre-Manche, cette question a été beaucoup plus discrète en
France.

Le 18 avril dernier, le président de la commission des Affaires étrangères
de l’Assemblée nationale, le député Axel Poniatowski, avait demandé l’envoi des
forces spéciales françaises (en l’occurrence, le CPA 10 de l’armée de l’Air)
pour désigner « les objectifs sur le terrain ». Le Premier ministre,
François Fillon,
avait exclu tout déploiement de troupes sur le
territoire libyen. Pour le ministre des Affaires étrangères, Alain
Juppé
, le guidage des avions de l’OTAN relevait du
Conseil national de transition (CNT, rebelles). « Ils peuvent jouer ce rôle
sans qu’il soit nécessaire de déployer des forces au sol » avat-il insisté.

Quoi qu’il en soit, cet engagement des hélicoptères de l’ALAT marquera sans
doute un tournant dans la gestion du conflit. Pour le Figaro, Paris souhaite
accélérer le mouvement et en finir avant la fin juillet 2011 pour
plusieurs raisons : passé 4 mois d’intervention, le gouvernement sera tenu par
la loi de soumettre la prolongation de la participation des troupes
françaises
à l’opération de l’OTAN au Parlement, les fortes chaleurs
risquent de compliquer la donne sur le terrain pour les rebelles, comme le
début du ramadan.

Source : Zone Militaire

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Voir en ligne : http://infos.fncv.com/post/2011/05/...

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