Les Français ont mal répondu au sondage sur l’Islam. Les Allemands aussi ! Et le pire, c’est qu’ils n’en ont pas honte !
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Je ne m’étendrai pas sur le sondage IFOP-le Monde et la perception que les Français et les Allemands ont de l’Islam, encore que les chiffres publiés soient une sacrée gifle pour les « Directeurs de conscience » qui tentent de nous persuader depuis des lustres que l’Islam est une richesse et une chance pour la France… Mais tout de même, à peine un cinquième de la population pour se laisser « anesthésier » par nos autoproclamés leaders d’opinion, ça fait plutôt chaud au cœur des crétins mal embouchés que nous sommes ! Et encore, si on y regarde d’un peu plus près, il y avait forcément une proportion conséquente de musulmans parmi les Français et les Allemands sondés, de quoi rendre les résultats encore plus désastreux si on en avait tenu compte…
Je ne ferai pas non plus le parallèle entre le sondage et les attentats, assassinats et autres « exécutions légales » commis dans les pays à dominante musulmane non seulement contre les chrétiens, mais aussi contre tous ceux, fussent-ils musulmans, qui osent leur tendre une main compatissante. Après les Coptes d’Egypte, l’assassinat de Salman Taseer au Pakistan en est la dernière illustration : Salman Taseer était gouverneur du Penjab ; il a été tué par son garde du corps au motif ébouriffant qu’il trouvait inique et rétrograde la loi sur le blasphème que l’on s’apprête à appliquer dans ce pays idyllique à une paysanne chrétienne, Asia Bibi. Il faut reconnaître à la décharge des pieux défenseurs de la vraie foi que cette femme démoniaque aurait commis le crime affreux de soutenir au nez et à la barbe de ses voisines, qui l’exhortaient de se convertir à l’Islam, que Jésus s’était sacrifié pour les hommes, et pas Mahomet. Quelle audace, quelle impudence. A mort la blasphématrice ! Elle n’a que ce qu’elle mérite, après tout.
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Alors, me direz-vous, où est-ce que je veux vous amener ? Hé bien chez nous, dans notre bon vieux pays, celui dont l’avenir m’intéresse au premier chef. Dans la semaine qui a suivi la publication du sondage, les principaux leaders de l’Islam de France ont été invités à « réagir » par nos médias. J’ai donc décortiqué pour vous la parole de Dounia Bouzar, ancien membre du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) et directrice du cabinet conseil Cultes et Cultures, de Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, et de Mohamed Moussaoui, président du CFCM, rien que des consciences morales incontestables.
Voilà en gros ce qu’ils ont dit –si on sait lire entre les lignes, évidemment-, et que je vous restitue, sans guillemets, par honnêteté intellectuelle - ce ne sont pas en effet leurs paroles exactes que je reproduis, mais je crois que j’ai parfaitement respecté l’idée générale. Je les cite :
En tant que musulmans, nous sommes certes consternés de l’effet négatif que notre religion de paix et d’amour provoque chez les souchiens Français et Allemands. Encore que ce soit une réaction que nous pouvons comprendre, je dirai même plus, à laquelle nous nous attendions. Il est en effet bien connu que les souchiens Français et Allemands étant les gros bœufs racistes et xénophobes que nous dénonçons tous les jours par nos organismes affidés du MRAP, de SOS racisme et autres CRAN, on ne peut pas trop leur en demander, du moins trop vite.
Nous, musulmans, ne devons pas en effet oublier que l’Europe est « victime » d’une longue tradition chrétienne, qui corrompt et gangrène depuis près de deux mille ans les infidèles (les infidèles, c’est nous, les souchiens).
Il est donc naturel que les souchiens refusent de se soumettre à la vraie religion, et il faut que nous, musulmans de France, nous comprenions de notre côté que nous devons être patients, du moins tant que nous ne sommes pas les plus forts. Et c’est vrai que ces derniers temps, ça semblait tellement facile qu’on a cru que le fruit était assez pourri pour qu’on le fasse tomber. Alors on est allé un peu vite, je le reconnais, avec nos revendications d’hallal, de piscines et de cantines séparées, de lieux de culte, de docteurs femmes pour nos mouquères à l’hôpital (comme c’est gratuit, pourquoi se gêner ?), ou de mosquées. Ça leur a mis la puce à l’oreille, aux Francaouis, et maintenant, ils se méfient.
Alors pour l’instant on met la pédale douce, au vestiaire la burqa, on ressort les femmes pour leur faire prendre l’air, on n’exige plus des lieux de prière dans les entreprises, mais seulement des salles de repos où les musulmans pourraient éventuellement faire leurs cinq prières, dans un coin, sans gêner, ça n’a rien à voir, surtout ne heurter pour rien au monde la sensibilité des souchiens. Mais il faut quand même que ce pays de liberté nous permette d’exercer librement notre culte. Pas de voile, mais un foulard discret et seyant pour nos femmes, en attendant mieux. Après tout, la France est le pays des droits de l’Homme, de tous les droits pour tous les hommes, les vrais, pas les …
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Bref : du rétropédalage dans toute sa splendeur. Alors vous croyez qu’on a gagné ? Qu’ils ont pour la première fois reculé, et qu’ils reculeront encore ? Vous seriez bien naïfs ! En stratégie guerrière arabe, cet assaut de mea culpa médiatique pesé au trébuchet, cela s’appelle la « Taqiyya », ou l’art de la dissimulation. Ce ne sont pas les Arabes qui l’ont inventée, c’est vieux comme le monde, mais les Arabes, en l’appliquant sans le moindre complexe, en ont fait une arme plus puissante et plus efficace que tout un arsenal nucléaire.
Et à ceux qui veulent se persuader, pour ne pas avoir à prendre leurs responsabilités, qu’il y aurait deux Islam, un Islam de guerre à l’agonie, qui jette ses dernières forces dans la bataille, et un Islam de paix qui finira par l’emporter, je dis qu’ils se trompent et nous trompent. Il n’y a qu’un Islam, et comme Janus, il a deux faces. L’Islam modéré des Moussaoui, Boubakeur et autres Bouzar, c’est la face « Taquiyya » de la conquête. Le Salafisme, le Wahhabisme, et tous les extrémismes musulmans, en sont la face militaire. Si l’Occident refuse cette évidence, nos petits-enfants feront leurs cinq prières par jour, tournés vers la Mecque, que ça leur plaise ou non.