Hommage à René Esclapez.

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Hommage à René Esclapez, président honoraire du groupement national pour l’indemnisation des biens spoliés ou perdus outre mer (G.N.P.I.).

René Esclapez, né à Arzew (Oran) le 6 Mai 1915, s’est éteint dans sa quatre vingt seizième année le 18 janvier 2011.

Avec lui disparaît un des tout derniers grands présidents d’associations de rapatriés ayant tiré leur légitimité de leur passé d’action et de rayonnement outre mer.

Diplômé H.E.C. en 1935 il avait d’abord été, avec son frère Paul, industriel de la branche agro-alimentaire à Relizane et Sidi-Bel-Abbès.

Dès 1947 il avait pris en Oranie des responsabilités syndicales dans des domaines variés (meunerie, transport, logement).

Il avait été également un des fondateurs de la Caisse interprofessionnelle d’assurances sociales du département d’Oran et son président de 1950 à 1953.

A partir de 1954 il était devenu premier vice-président du patronat en Algérie,

et, en 1958, Conseiller du commerce extérieur de la France, puis en 1959 membre du Conseil supérieur du Plan de l’Algérie.

Patriote et homme de devoir ayant conservé une confiance inébranlable dans l’avenir dans la France de la province d’Algérie, il investissait encore dans la meunerie à Alger en 1960.

Après le 3 Juillet 1962, il était demeuré courageusement sur place et ce ne fut qu’après la confiscation de tous ses outils de travail par les nouveaux maîtres du pays qu’il se résigna à quitter sa terre natale en 1964.

Il présida l’Union des minotiers de Champagne jusqu’en 1971 mais dut à cette date renoncer, se trouvant dans l’impossibilité de moderniser, faute de crédits et d’indemnisation de son patrimoine spolié d’Algérie.

Il milita alors au sein du G.N.P.I. pour toutes les causes de Mémoire et de Justice des rapatriés ; il en prit la présidence en 1978 [prenant pratiquement la suite du président-fondateur Paul Jusseau, ancien directeur des Chemins de fer d’Algérie, être d’exception qui n’eut de cesse de plaider auprès des pouvoirs publics la cause d’une indemnisation subordonnée à des investissements économiques d’intérêt général en métropole et multiplia à cet effet des propositions raisonnables au gouvernement dès 1964].

René Esclapez tint avec talent et énergie la barre du G.N.P.I. jusqu’en 2002, secondé par des administrateurs –comme lui- de grande qualité intellectuelle et morale.

Esprit distingué, tout de droiture et de dévouement il plaida sans cesse le dossier de l’indemnisation des biens spoliés ou perdus outre mer sur une base égale, quels qu’aient été la nature des dépossessions ou les territoires concernés.

Il n’accepta jamais les particularismes étroits ou les fausses priorités mises en avant par certains, ni -a fortiori- les avantages indus quémandés par quelques uns, au détriment de la Justice pour tous.

Ayant toujours à l’esprit la nécessité de la continuité dans l’action et donc le devoir d’assurer la pérennité du G.N.P.I. tant que ses objectifs ne seraient pas atteints, il avait, avec lucidité, fait le choix du saut de génération pour lui succéder en 2002 en proposant la désignation de Jean Sénéclauze, hélas foudroyé par la maladie, à peine un an plus tard.

Président honoraire, demeuré précieusement actif jusqu’à l’année dernière, ses conseils n’avaient alors pas cessé de guider l’action du bureau et de l’actuel président du G.N.P.I.

Denis Fadda président du C.L.A.N.-R .......... Michel Lévy président du G.N.P.I.

Voir en ligne : http://www.clan-r.org/portail/Homma...

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