Parmi les dates que le cinquantenaire remet en mémoire, celle du 5 juillet 1962, rappelle l’horreur du massacre d’Oran et l’infamie de la complicité. Ces faits éclipsent tous autres qui se rapportent à ce même jour.

Nous nous devions de commémorer ce jour de folie meurtrière sous l’Arc de Triomphe de Paris.

Les victimes connues et les disparus, unis dans un destin tragique, reçoivent l’hommage de leurs compatriotes...

Ici, un soldat de la Grande Guerre que sa famille a longtemps recherché, et dont elle a certainement espéré le retour, dans une attente cruelle, accueille les âmes martyrisées de ces victimes innocentes. Les âmes de ces hommes, femmes, enfants enlevés et traités de la façon la plus brutale et la plus indigne, gardaient peut-être l’espoir que la France ne les oublierait pas.

La France les a ignorées. La France les a niées. La France les a oubliées.

Alors, humblement, avec émotion et dignité, nous sommes venus, affirmant notre devoir de mémoire, nous incliner devant ce Soldat Inconnu, et raviver cette flamme du souvenir qui ne doit jamais s’éteindre.

Nous avons déposé des gerbes et nous nous sommes recueillis, avec une pensée pour tous ceux qui n’ont pu être parmis nous.

Pour "Les Anciens du Lycée Lamoricière". (A.L.L.O.), Monsieur Fumarolli a déposé.

Pour "L’Association Nationale des Rapatriés d’Oranie". (A.N.R.O.), Monsieur Soler et Monsieur Perret ont déposé.

Pour "Le Comité de Liaison des Associations Nationales de Rapatriés". (CLAN-R), Mrs Denis Fadda et Serge Barcellini, conseiller de Monsieur le Secrétaire d’Etat Kader Arif ont déposé.

Les enfants d’une école de Fontenay sous bois ont ravivé la Flamme.

Nous avons entonné les hymnes, en finissant la cérémonie par Les Africains.

Puis sous un ciel d’une infinie tristesse, nous nous sommes séparés...

François Paz