Hé ! les baouls humanistes, VENEZ il y a de la lecture !
...diffusé par Jacques Torrés...
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Cette utilisation des femmes et des enfants dans les combats est une tradition bédouine qui, avec le temps, est devenue islamique. Elle est de ce fait ancrée dans la mentalité musulmane. Les femmes et les enfants sont ainsi considérés comme une force d’appui, auxiliaire et intégrée au dispositif de combat.La présence de femmes et d’enfants symbolise par ailleurs d’autres aspects : d’une part la présentation de la communauté dans son ensemble, et non pas du seul combattant, ce qui a pour effet de conférer à celui-ci un pouvoir certain et une idée de légitimation par la notion de collectif ; d’autre part l’idée de communauté qui, dépassant et intégrant le combattant, participe à une thématique de protection qui apporte une autre composante a ce combattant, à la fois guerrier et protecteur. Ces deux dimensions font sens à la fois pour les civils qui l’accompagnent, vis-à-vis de l’ennemi et des témoins. En langue arabe, celui qui meurt au combat est celui qui témoigne de sa foi et, en même temps, celui dont la communauté témoigne de sa mort. C’est le sens des mots chahid et istach’hada.
Le Hamas n’a rien inventé en la matière, sa stratégie belliqueuse s’inscrit dans cette tradition à forte charge symbolique, qu’il revendique. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que des civils, selon notre conception juridique et les conventions internationales, prennent part au combat, dussent-ils se faire exploser ou servir de bouclier humain.
Ainsi nous trouvons-nous devant deux conceptions opposées du statut des civils dans les conflits meurtriers, selon qu’on soit de culture occidentale ou islamique : victimes innocentes ici, partie prenante là.
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Voir en ligne : Femmes et Enfants comme chair à canon