Etes-vous favorable à l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne ?

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La Turquie fait-elle partie de l’Europe ou de l’Asie ? Les Turcs sont-ils majoritairement Laics ou bien restent-ils attachés à une application plus ou moins stricte des préceptes du Coran et de Mohammed ?

Autant de questions qui inquiètent les Européens, et les Français en particulier, et justifient une méfiance majoritaire à l’égard de ce pays situé à la charnière entre civilisation Judéo-chrétienne et monde Musulman.

Encore une conséquence de la conquète Arabo-musulmane, l’Empire Chrétien d’Orient a disparu et les Chrétiens d’Orient, pourchassés et maltraités préfèrent fuir leur pays.

..."Bien que des réformes allant dans le sens de la laïcité aient été accomplies sous Atatürk (abolition du califat, etc.), la Turquie n’est pourtant pas un état strictement laïc dans le sens où il n’y a pas de séparation entre la religion et l’État, mais plutôt une mise sous tutelle de la religion par l’État ; chacun reste cependant libre de ses croyances.

C’est ainsi que la religion est mentionnée sur les papiers d’identité et qu’il existe une administration dite « Présidence des affaires religieuses »[16] (Diyanet) qui instrumentalise parfois l’islam pour légitimer l’État et qui gère les 77 500 mosquées du pays. Cet organisme étatique finance uniquement le culte musulman sunnite, les cultes non-sunnites doivent assurer un fonctionnement financièrement autonome[17], quand ils ne rencontrent pas d’obstacle administratif à ce même fonctionnement. À certaines périodes de la République turque (sous Turgut Özal), l’enseignement religieux dans le secondaire est même devenu obligatoire. Malgré la mise en place de la politique laïque en Turquie, la proportion de la population chrétienne est passée de 10 % en 1920 à 0,3 % au début du XXIe siècle et [*a déjà subi des agressions en raison de la religion*][18]. En février 2008, le Parlement turc a voté une loi autorisant les femmes à porter le voile dans les universités[19] ; cette loi fut annulée par la Cour constitutionnelle en juin 2008.

Toute critique envers l’islam peut valoir à son auteur une condamnation en vertu de l’article 216 du code pénal turc qui punit d’une peine de six mois à un an de prison toute personne coupable d’avoir dénigré les valeurs religieuses de la population. C’est en vertu de ce principe que l’écrivain Nedim Gürsel est actuellement poursuivi après la publication de son livre Les Filles d’Allah [20]...."

Dans ces conditions, il est difficile de convaincre les Européens que la Turquie fait effectivement "partie de l’Europe".

Comme pour les immigrés Maghrebins, ouvrir la porte de l’Europe à la Turquie, c’est "faire entrer le LOUP dans la BERGERIE"...

Jean.

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