Egypte : Situation sécuritaire inquiétante pour Israël

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Soumis à
des pressions intérieures et extérieures contradictoires, le Conseil suprême
des forces armées, qui préside aux destinées de l’Egypte
depuis la chute d’Hosni Moubarak, peine à prendre des
décisions. Son chef, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, tient les rênes du
pouvoir, entouré par d’anciens collaborateurs de Moubarak.

La nouvelle autorité intérimaire égyptienne pourrait organiser un
référendum pour la nouvelle Constitution prévue vers le milieu
de l’année 2011, avant la tenue d’élections présidentielle puis
législatives
. Alors que le maréchal Tantaoui devrait se retirer du
pouvoir à l’issue de la période transitoire, le secrétaire général de la Ligue
arabe et ancien ministre des Affaires étrangères, Amr Moussa, apparaît comme la
personnalité la plus à même d’occuper le devant de la scène à moyen terme,
compte tenu de sa bonne connaissance des rouages de l’Etat et de l’indépendance
dont il a fait preuve en tant que ministre des Affaires étrangères, au début
des années 80.

Des membres du Parti national démocrate (PND) font pression pour que les
réformes soient réduites au minimum et que la période intérimaire soit
prolongée, afin d’éviter l’accession au pouvoir des Frères
musulmans
. Ce qui s’accorde avec la volonté des pays occidentaux, qui
redoutent que la démocratisation du pays ne favorise la montée en puissance de
la confrérie. Sans compter les craintes du voisin israélien.

Les Bédouins attaquent au fusil d’assaut et au lance-roquettes...

D’ores et déjà, l’armée israélienne s’inquiète de
l’anarchie qui prévaut dans le Sinaï. Depuis le début des vagues de
protestations en Egypte, la police a en effet abandonné des dizaines de
commissariats locaux, après des attaques lancées par des bédouins armés de
lance-roquettes et de fusils d’assaut. Les responsables égyptiens de la
sécurité ne parviennent pas, depuis des années, à contrôler une population
bédouine qui, pour une large part, ne reconnaît pas l’autorité du
gouvernement égyptien.

« Le Sinaï était déjà une terre sans loi. Si les Egyptiens ne se
ressaisissent pas, cette région pourrait devenir une base
terroriste
représentant un danger majeur pour Israël », prévient un
officier. Les militaires israéliens craignent que le Hamas ne s’implante
durablement dans des secteurs de la péninsule et n’utilise ces bases pour
lancer des attaques le long des 240 kilomètres de frontières entre
l’Etat hébreu et l’Egypte.

Le Hamas pourrait également profiter de l’occasion pour augmenter la
quantité et la qualité des armes qui passent d’Egypte vers Gaza par des
tunnels. Par ailleurs, la situation dans les prisons de haute sécurité
égyptiennes, où sont détenus des dizaines de responsables d’Al-Qaida et
du djihad islamique égyptien
, inquiètent les services de
renseignements israéliens et américains. Certains prisonniers auraient tenté de
profiter des événements pour s’évader lors des premiers jours de la révolution
égyptienne.

17.000 prisonniers évadés, parmi lesquels des membres d’Al Qaida !

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, annonçait
récemment sur la chaîne améri­caine PBS la fuite d’environ 17 000 prisonniers,
indiquant que des efforts étaient déployés pour identifier les fuyards. Au
cours des derniers jours, plusieurs sources égyptiennes ont laissé entendre que
des activistes islamistes figuraient parmi les évadés. Des informations
confir­mées en milieu de semaine dernière par le vice-président Omar Suleiman,
qui indiquait à des correspondants occidentaux que des membres
d’Al-Qaida figuraient parmi les évadés. Les responsables du
contre-terrorisme américain s’interrogent également sur le sort de Chawki
Salama Mostafa et Mohammed Hassan Mahmoud, deux responsables du djihad
islamique égyptien, capturés par les services américains en Albanie en 1998,
avant d’être remis aux autorités égyptiennes.

Source : TTU On Line

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Voir en ligne : http://infos.fncv.com/post/2011/02/...

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