Boualem SENSAL et Assia DJEBAR

, par  Jean Claude THIODET ✞ , popularité : 9%

Faut-il, comme le fait Maurice EISENCHTETER, opposer Boualem SENSAL et Assia DJEBAR ;

L’un, haut fonctionnaire de l’ administration algérienne, écrivain "français"a oublié l’apport de 130 année de présence française, constate que les essais de collaboration avec les russes et les marocains n’ont rien apporté à son pays, et déclare écrire pour le lectorat français, le lectorat algérien étant d’un niveau manifestement inférieur à ce que mérite son oeuvre,

L’autre, brillante normalienne puis universitaire, accuse la présence française d’avoir déshabillé son "pays" de sa culture et plus précisément de ses langues, l’arabe et le berbère, mais après un essai de retour au pays, l’a quitté pour s’installer définitivement en France et y poursuivre son oeuvre d’écrivain et d’universitaire.

La jeune femme , fille d’un instituteur arabe, formé à l’école normale d’instituteur a certainement souffert, dans son enfance et sa jeunesse de la discrimination que lui a inéluctablement imposé son faciès, et le fait que son père portait le fez par pure tradition.

Ne faut il pas faire un retour en arrière et reconnaitre, si l’ oeuvre française a été superbe en Algérie, qu’à l’échelon individuel, notre attitude a pu créer des blessures certes involontaire de la part de la majorité d’entre nous, mais difficiles à cicatriser pour ceux qui en ont été ou s’en sont jugés les victimes ?Et c’est certainement surtout vrai pour ceux qui avaient le meilleur niveau intellectuel !

Lettre de SENSAL
Lettre à SARKOZY

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