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5 décembre 2010, quelque part en France
« De 1952 à 1964, toute une génération de Français s’est trouvée engagée dans la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie. Le bilan de cette guerre de défense du territoire fut lourd : 24 179 combattants morts au champ d’honneur avant l’indépendance de l’Algérie : 534 après le 2 juillet 1962 auxquels il faut ajouter les 100 000 harkis, moghaznis et supplétifs, ignoblement martyrisés, et toutes les victimes civiles ».
C’est par des chiffres que M. Leriche, le président des Anciens combattants, a débuté son discours, en fait la lecture du message de Jean Kervizic, vice-président de l’Union nationale des combattants (UNC). C’était hier, devant le monument aux Morts, dans le cadre de la commémoration de la guerre en Afrique du Nord.
« Proposée par
la très grande majorité des Anciens combattants, la date du 5 décembre devait permettre une mémoire apaisée et l’établissement de liens confiants entre le peuple français et le peuple algérien (...). L’UNC considère le travail de mémoire indispensable pour se tourner vers l’avenir ». Olivier Tainturier, le sous-préfet, a lu lui aussi un message : celui d’Alain Juppé, le ministre de la Défense et des Anciens combattants.Là encore, l’importance essentielle attribuée à la mémoire a été longuement développée. La guerre d’Algérie est « une page d’Histoire particulière, faite d’incompréhension(s) ; dix années difficiles, meurtrières, d’instabilité politique jusqu’à l’indépendance, suivie par l’exil de populations (NDLR : essentiellement les Pieds-Noirs) vers la France ».
Dépassionner la mémoire.
Le ministre a rappelé que « toutes les souffrances ont droit de cité » et qu’il est nécessaire de regarder cette page d’Histoire « avec toutes les mémoires ».Ce regard étant quelque peu identique à celui que l’on porterait vers un miroir, nous renvoyant une période de notre passé national, et « miroir à travers lequel il nous faut traverser » notamment pour « dépassionner la mémoire ».
Pierre Durand, le premier adjoint au maire, le sous-préfet, MM. Leriche et Réfle, ont déposé des gerbes au pied du monument.Un moment de recueillement pour les personnalités face au monument aux Morts. Photo Guillaume
Sanary Cérémonie d’hommage aux morts pour la France de la guerre d’Algérie
Dimanche matin était célébrée devant le monument de la victoire la cérémonie nationale d’hommage aux morts pour la France de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie. Il y eut aussi deux remises d’insignes.
Les autorités ont déposé une gerbe : le lieutenant-colonel Wis, le commissaire Malléa et le maire Ferdinand Bernhard.
Le 5 décembre est la date anniversaire de l’inauguration du Mémorial érigé le 5 décembre 2002, quai Branly à Paris, à la mémoire des soldats « Morts pour la France » de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie.
C’est le 26 septembre 2003 que le président de la République Jacques Chirac a institué la date du 5 décembre comme journée nationale d’hommage.
Pascal Schuffenecker était aux commandes de cette cérémonie rappelant la vingtaine de milliers de victimes entre 1952 et 1962, et rendit hommage aux soldats français et à leurs frères d’armes harkis. Roger Carpentier, conseiller municipal, lut le message du ministre de la défense et des anciens combattants, Alain Juppé : "ce furent dix années meurtrières, durant lesquelles 23.000 combattants sont morts pour la France...toutes les souffrances doivent avoir le droit de cité, celle des militaires comme celles des civils...il convient d’encourager une mémoire apaisée de cette période".
Le message du ministre soulignait que la création de la fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie pourrait y contribuer.
Arlette Boyer (pour le comité d’entente) et Mr Frammery (président comité UNC) déposèrent une gerbe. Ensuite Ferdinand Bernhard, maire, le commissaire Malléa et le lieutenant-colonel Wis, représentant la délégation militaire départementale, déposèrent une gerbe. Des insignes furent remis à deux porte-drapeaux : Hélène Gardiola (souvenir français, Rhin et Danube) et Noëlle Beraud (souvenir français).
La Saint Nazairienne dirigée par Eric Mendez, toujours présente pour les commémorations, interpréta la marche des tirailleurs pendant que les autorités saluaient les porte-drapeaux.