le nucléaire en ALGERIE

, par  Cactus , popularité : 26%

Le programme nucléaire algérien

L’Algérie poursuit un programme nucléaire civil depuis les premières années d’indépendance, mais le soupçon sur le caractère militaire de ce programme reste tenace. Et si l’Algérie cherchait à réaliser un programme d’armement nucléaire depuis 1980 ? Dans l’affirmative, l’a-t-elle abandonné ? Ne serait-elle pas plutôt en train de maîtriser la manipulation du plutonium ?

Le lièvre est levé en 1991. Les Américains découvrent, grâce à un satellite de reconnaissance de l’US Air Force, un grand site nucléaire à Aïn Oussara, 200km au sud d’Alger. Jusque-là, l’Algérie n’a, officiellement depuis 1989, qu’un seul réacteur, celui de Draria, à 20 km à l’est d’Alger, dont la puissance n’excède pas 1MW et qui est déclaré comme un site de recherche civile. Le réacteur baptisé Nour (Lumière) a été fourni par l’Argentine en collaboration avec la Chine. Il fonctionne à l’eau légère avec de l’uranium 235 hautement enrichi à 20% fourni par l’Argentine.

Le nouveau réacteur baptisé Es Salam (La Paix) provient de la même filière sino-argentine et a été commandé en 1983 et construit en secret. Il développe une puissance de 15MW et est officiellement inauguré en 1993, il se révèle être un réacteur à eau lourde.

En août 1998, les services secrets espagnols (Centro Nacional de Inteligencia) établissent un rapport sur le potentiel nucléaire algérien. Il y est écrit que l’Algérie est prête pour produire du plutonium de type militaire. Le Washington Times dans son édition du 3 juin 2000 va plus loin : l’éditorialiste estime que « Le programme militaire algérien se trouve à un stade très avancé et cela suscite l’inquiétude dans plusieurs capitales, à commencer par les pays de l’Europe du Sud ».En mars 2003, sous le titre « Two, three, many North Koreas », The Weekly Standard donne la parole à Henry Sokolski, directeur du Non Proliferation Policy Education Center (NPEC). Ce dernier avance que l’Algérie a l’intention de fabriquer des armes nucléaires. Pour étayer son argumentation, Sokolski rappelle que, l’Algérie a mis en service un second réacteur nucléaire sur le site d’Aïn Oussara. « Ceci suscite la crainte à cause de la taille de ce réacteur (trop grand pour un usage de recherche civile), de la large défense antiaérienne dont il bénéficie (des batteries de S-300) et du fait qu’il soit sous des constructions couvertes », explique-t-il. La sortie médiatique d’Henry Sokolski est porteuse de sens parce que le personnage fait partie des spécialistes de la question de la non-prolifération qui sont les plus écoutés à Washington. Il rappelle que la CIA avait conclu, dans un autre rapport, à l’éventuelle utilisation militaire du premier réacteur d’Aïn Oussara. Les deux réacteurs sont capables de produire cinq kilos de plutonium par an, la quantité nécessaire à la fabrication d’une tête nucléaire chaque année. Dans l’interview de Sokolski, on apprend également que les inspecteurs de l’AIEA ont découvert plus de 3 kilos d’uranium hautement enrichi et une quantité d’uranium naturel provenant de Chine, malgré la signature par l’Algérie du TNP en 1995.

Avec Ain Oussera, l’Algérie veut entrer dans la cour des grands.

Ce qui irrite au plus haut point les services occidentaux, c’est que les Algériens et les Chinois travaillent sur la deuxième étape, celle des vecteurs, c’est-à-dire les modifications nécessaires sur certains missiles pour leur permettre d’être équipés d’une charge nucléaire ou chimique. Tous les pays côtiers de la Méditerranée sous la menace d’un feu nucléaire ; un cauchemar encore plus effrayant que l’Iranien. Comment ne pas craindre qu’un gouvernement islamiste aspergerait ses voisins de plutonium. Alors, qu’est-ce qui mijote vraiment sous les képis des généraux algériens ? Car l’émergence d’un pouvoir islamiste dans un pays converti au nucléaire de fraîche date constitue l’un des pires cauchemars depuis les attentats de septembre 2001. Et cela vaut pour tous les pays musulmans.

http://www.maroc-hebdo.press.ma/MHinternet/Archives_613/html_613/algerie.html

Voir en ligne : http://didier.cardon37.over-blog.co...

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