Un mythe douloureux

, par  MORA , popularité : 12%

... merci Jean-Jacques ...

Pour tous, quitter l’Algérie pour une métropole dont ils n’avaient souvent aucune connaissance directe a été vécu comme un traumatisme. Celui-ci a été loin d’être adouci par l’accueil réservé : « Retournez chez vous ! » proclamait une banderole de la CGT à l’arrivée du « Ville d’Alger », d’où débarquaient Alain Vircondelet et sa famille, en 1962, à Marseille.

Vécue comme un mythique paradis perdu, l’Algérie, où ils avaient « tout perdu », n’était pourtant pas pour eux un pays de nababs, expliqua l’historien Jean-Jacques Jordi : « Tout, c’était très souvent fort peu de choses, des senteurs, la nature, les lauriers-roses. »

Pour Gilles Perez, en effet, le mythe des grands colons propriétaires terriens a fait beaucoup de mal aux pieds-noirs : « Quand j’ai proposé aux chaînes de télévision mon documentaire sur le plus grand exode qu’ait connu la France depuis la Seconde Guerre mondiale, on m’a très vite demandé combien d’hectares nous avions là-bas, alors que ma famille n’y a jamais rien possédé. »

Voir en ligne : Un mythe douloureux

Navigation

Brèves Toutes les brèves