UN HOMME D’HONNEUR

, par  Danièle LOPEZ , popularité : 23%

A lire " le nouvel Obs.fr " du 10 juillet , commentant la visite de Nicolas Sarkozy en Algérie, j’ai l’impression de me retrouver avec la presse communiste des années 50/62.

Que de mauvaise foi !

Ainsi , notre Président de la République ne prend pas ses décisions pour le bien de la France, mais pour " plaire aux facistes et le penistes pieds noirs " .

Qu’à cela ne tienne . Lisez mes amis , jusqu’à la fin de l’article .

Je suis , quant à moi, très fière de retrouver pour la France un Président pour qui l’Honneur n’est pas un vain mot. Un président qui respecte ses engagements.

par Benjamin Stora, historien, directeur de l’Institut Maghreb-Europe, Paris VIII

LES RELATIONS FRANCO-ALGERIENNES
"On peut tourner la page, on ne peut pas l’arracher"

NOUVELOBS.COM | 12.07.2007 | 08:31

Nicolas Sarkozy parle de "devoir de mémoire" et refuse le "repentir". Or l’Algérie demande à la France de reconnaître ses crimes durant la colonisation. Comment les deux pays peuvent-ils se mettre "On peut tourner la page, on ne peut pas l’arracher",

d’accord ?

- Personne n’a jamais demandé à la France de se repentir. C’est Nicolas Sarkozy qui utilise ce terme. Le travail de mémoire est bien sûr nécessaire, et il ne fait que commencer, en France, depuis quelques années seulement.
Mais dans un travail de mémoire, il faut que chacun reconnaisse ses responsabilités. On ne pourra pas éternellement repousser la reconnaissance de ce qui s’est passé, comme les exactions. Pour faire ce travail de mémoire, il faut donner aux historiens les moyens de travailler. Dans les universités françaises, l’histoire contemporaine du Maghreb n’est presque pas enseignée.

Il faut aussi avoir la volonté politique de créer des commissions mixtes, réunissant des historiens des deux rives. On ne peut pas se pencher sur l’histoire coloniale sans travailler avec l’autre. Ces commissions mixtes devront en particulier discuter de la question des archives.

Mais les enjeux commerciaux sont importants, entre les deux pays. Il y a une nécessité d’avancer. On ne sait pas encore quel type de relations le nouveau président de la République va instaurer avec l’Algérie. Je
remarque tout de même qu’il choisit le Maghreb comme première destination hors d’Europe. Cela marque l’importance du Maghreb pour la France, c’est un recentrage important de la politique étrangère vers cette
région du monde.

Interviewé par la presse algérienne, Nicolas Sarkozy appelle les jeunes à regarder vers l’avenir, plutôt qu’à se pencher sur les 132 années de colonisation.

Ne sous-estime-t-il pas le poids du passé ?

- Les jeunes ont besoin de regarder vers l’avenir, qu’ils soient nés en France ou en Algérie. Mais chacun se tourne vers l’avenir avec ses blessures, le poids de sa mémoire personnelle, son propre héritage familial. On ne peut pas faire table rase du passé. On peut tourner la page, on ne peut pas l’arracher.

Le président de la République a annoncé un durcissement des conditions du regroupement familial.

Cette mesure n’est-elle pas de nature à inquiéter les Algériens ?

- Personne ne pourra dénouer de manière arbitraire les rapports qui se sont noués entre les personnes, de chaque côté de la Méditerranée. Il y a une forte présence d’immigrés algériens en France et de Français en
Algérie. En France, beaucoup de jeunes entrepreneurs aimeraient mettre en place des relations économiques avec l’Algérie, mais butent sur des problèmes administratifs. En Algérie, les jeunes continuent à être attirés
par une vie en France, où ils ont souvent de la famille. L’Etat ne peut pas gérer ces relations, il est obligé de faire avec.

Propos recueillis par Cécile Maillard
(le mardi 10 juillet 2007)

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