Après la signature des accords d’Evian, le 19 mars 1962, l’Algérie était en pleine ébullition. Les Européens se sentaient à juste titre abandonnés et sacrifiés par des négociations auxquelles ils n’avaient pas été conviés. En particulier, le populaire quartier de Bab El Oued subissait dés le 23 mars 1962, pendant plusieurs jours, un blocus assorti de mitraillages
permanents des terrasses par des avions de chasse T- 6 et ceux des façades des immeubles par des engins blindés.

Compte tenu de l’insécurité ambiante, le quartier n’était plus approvisionné de denrées alimentaires ou de produit de première nécessité. Le 26 mars 1962, une manifestation pacifique, destinée à apporter des vivres à la population assiégée de cet attachant et populaire quartier d’Alger, a été organisée. Le service d’ordre était assuré en particulier rue d’Isly par le 4ième Régiment de Tirailleurs Algérien, unité non expérimentée pour une mission de maintien de l’ordre en ville. Pour des raisons non complètement clarifiées, une fusillade éclata faisant parmi les manifestants ou simplement les passants de nombreux morts et blessés, dont le chiffre n’est toujours pas exactement connu à ce jour.

Il existe des tragédies occultées et qui sont similaires à ce drame du 26 mars 1962. Le présent témoignage a pour but de relater dans le détail, des faits tragiques qui ont eu lieu dans la ville de Bône, respectivement en décembre 1960 et en janvier 1962, les principales victimes de ces tragiques événements étant des adolescents âgés de 15 et 17 ans.

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Tragiques faits occultés similaires à la fusillade de la rue d’Isly, 26 mars 1962