A l’occasion de l’émission "Faut pas rêver" sur FR.3 du 11 août 2009, Laurent Bignolas nous a emmenés dans les pas de Jules Verne, en Afrique du Sud où nous avons pu découvrir Orania.

Orania est une petite ville de 700 habitants, située dans la province du Cap-Nord, dans le désert du Grand Karoo.

Elle a la particularité d’être une enclave uniquement blanche et Afrikaners.

Fondée à partie d’une concession abandonnée, d’une dizaine de maisons, sur 3000ha, elle a été rachetée au gouvernement sud-africain par Karel Boshoff, en 1990, au moment où le gouvernement de Frédérik de Klerk entamait des négociations constitutionnelles avec le Congrès National Africain afin d’abroger les dernières lois d’apartheid encore en vigueur.

Orania est l’héritière de mouvements autonomistes Boers comme les "Orange Werkers" qui avaient envisagé de créer, dans les années 80, une communauté autonome à Morgenzon, dans le Transval.

Le rêve de Karel boshoff est de faire de la petite communauté, le point de départ de la Grande Nation Afrikaan, d’Orania à la mer, soit plus de 600km.

Chaque mois, une quarantaine de nouveaux habitants, fuyant la violence des grandes métropoles sud-africaines, s’installent dans ce qu’ils appellent "leur paradis". (source wikipédia)

A la fin de l’émission, je me suis mise à imaginer ce que serait devenu "notre pays" si nous, les pieds noirs, avions demandé l’indépendance au lieu de vouloir obstinément rester français.

Quelle aurait été notre vie, comment auraient évoluées les relations entre les différentes composantes de la population ; aurions-nous, ensemble, créé une nation, ou bien se serait-il instauré une société basée sur l’appartenance ?

Comment aurions-nous réagi si la hiérarchie avait été composée "d’indigènes", aurions-nous accepté cet état de fait, eux-mêmes auraient-ils admis une "intégration", même positive ?

Je n’ai pas la réponse, mais on peut toujours rêver même si le titre de l’émission qui a fait vagabonder mon imagination dit le contraire.

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