Marine le Pen et la classe ouvrière française
.Deux sondages viennent renforcer l’image de présidentiable de Marine le Pen : d’une part, elle entre dans le groupe des cent personnalités les plus importantes de la revue Time Magazine, devenant une des femmes les plus importantes du monde, et dépassant...
Cela fait longtemps que la classe ouvrière vote pour les le Pen, et je vais expliquer pourquoi. Cela fait aussi longtemps que l’on explique délicatement que ce parti « fascisant et barbare » qui apporte des réponses fausses à toutes les questions ne peut que séduire les classes défavorisées du côté du portefeuille et de l’intelligence. Les masses ne comprennent pas les subtilités de l’euro, des privatisations et de l’immigration forcées. Il faudrait un jour le leur expliquer ! On ne l’a pas bien fait, mais en vérité on sait que le vote FN n’a pas trop dérangé jusque-là le système (ou malencontreusement, en 2002). Il se pourrait que cela change en 2012.
En vérité, les masses ont très bien compris une chose : la classe ouvrière était destinée à être remplacée ou annihilée dans le cadre de la société liquide, et elle était censée se taire et fournir silencieusement des cohortes de servi, de néo-esclaves de type anglo-saxon à la société post-industrielle. Souvenons-nous de 1979 et de l’affaire de Montigny-les-Cormeilles. Des immigrés sèment la désolation dans une banlieue, et le maire communiste Robert Hue envoie les bulldozers. Tollé à gauche, à droite, tollé chez les nouveaux philosophes. J’en discute alors avec une vieille tante communiste et enseignante qui défend, elle, le Parti, parce qu’il faut défendre la classe ouvrière !
Voir en ligne : http://www.philipperanda.com/cc/art...