Le Mur : Mise au point
Cet article est une mise au point que Philippe BANON nous a demandé d’insérer en son nom
" Le travail de mémoire est un projet pour demain" :
Sam BRAUN
1962-2005 les disparus réapparaissent.
Ils font parler d’eux bien souvent par des personnes qui n’ont pas été
directement concernées par les problèmes découlant de l’enlèvement et
de la disparition d’un être cher (chef de famille, époux, épouse,
soutient de famille, enfants, parents ou alliés).
Mon but à ce sujet, lorsque j’ai adhéré au Cercle Algérianiste d’Avignon-Vaucluse, était de chercher à resserrer les liens entre les familles de disparus, en s’appuyant sur une association existante pour éviter la création d’une énième association, afin d’établir la liste des personnes enlevées sans omettre :
- de réunir les documents relatant les enlèvements
: témoignages, documents d’archives qui existent (hé oui)
: témoignages de toutes origines et de toutes nationalités.- de faire connaître les difficultés de ces familles pour s’établir en métropole pratiquement sans soutien, sans revenu, entraînant des difficultés pour la scolarité des enfants et donc une moindre réussite dans leur vie professionnelle.
- de constituer un fonds de documents qui pourra être étudié par des historiens. Le même travail de recherche de documents peut être réalisé à propos des bien vacants et des nationalisations.
Mais dépêchons nous.
Ecoutez toutes ces mères, pères et enfants de toutes ces familles ; Donnez leur la parole avant que le temps emporte la trace de leurs souffrances :
Encore une foi ce sont les familles de disparus qui vont souffrir de toutes ces précipitations.
J’aurais souhaité qu’un monument au niveau national soit érigé et que toutes les associations y soient associées.
Pourquoi pas celui là d’ailleurs, mais avec l’aval et sous l’égide du gouvernement !
Philippe BANON : Survivant d’une famille de cinq personnes assassinées ou enlevées.