La traite oubliée des Esclaves Chrétiens Articles EXPRESS
Esclavage dans les livres d’école
Enfin nos petits français vont apprendre pourquoi la France a débarquée en Barbarie :
Bien au-delà des récits, plus ou moins romancés, de traite des blanches de nos enfances, ce serait, selon l’historien américain Robert C. Davis dont le Figaro a présenté le dernier livre, plus d’un million de personnes, des chrétiens donc et principalement des hommes habitant les côtes méditerranéennes du sud de l’Europe (notamment d’Italie et de France ou d’Espagne, dont le fameux Cervantes lui-même !), qui entre 1530 et 1780 ont été vendus comme esclaves dans les marchés des grandes villes de la “Barbarie”, Alger, Tripoli ou Tunis.
Razzias permanentes qui hanteront et traumatiseront pendant des siècles des villages entiers, comme en témoignent encore aujourd’hui ces inévitables tours de guet et la construction systématique sur des promontoires rocheux, faisant dos à la mer. Mais aussi… la tête de Maure du drapeau corse !
Les conditions, souvent dans des sortes de bagnes publics, étaient particulièrement atroces (avoir des esclaves chrétiens étant apparemment une manière d’affirmer la primauté de l’islam), avec un taux de mortalité très élevé (autour de 15 % vs 10% pour la traite noire atlantique, mais jusqu’à… 80% dans la traite musulmane).
Donc pas de “code noir” ici pour limiter les pouvoirs du maître musulman sur son esclave, même si les captifs pouvaient, à la différence de la traite africaine et moyennant rançon, échapper à leur captivité. Avec hélas (comme aujourd’hui en Afrique orientale ou dans les affaires de prises d’otages au Moyen-orient !) l’effet pervers, quand des institutions religieuses vont s’en mêler, de rendre l’affaire plus rentable pour les razzieurs, et donc… d’accentuer lesdits raids !
Jusqu’aux flottes de superpuissances comme l’Angleterre ou la France qui se virent forcées de payer des tributs aux deys (ou aux célèbres… Barberousses !) de la “Côte barbare” avec le même effet pervers d’inciter à la prise en otage de vaisseaux entiers ! Et il faudra donc attendre que le jeune état américain en ait assez de payer son million de dollars annuel et la création d’une flotte assez puissante – assistée des fameux Marines avec leur non moins célèbre hymne “To the shores of Tripoli” * - pour finalement arrêter tout ça, d’abord en 1805 puis finalement en 1815 !
* Razzias en terres chrétiennes
L’historien américain Robert C. Davis, rappelle que plus d’un million de chrétiens ont été asservis par les Barbaresques entre le XVIe et le XVIIIe siècle.
VOILÀ UN LIVRE savant qui fera date en ce lendemain de la journée commémorative de l’abolition de l’esclavage.
Marino
Voir en ligne : L’esclavage n’est pas que noir