La déchéance nationale, une horreur ! Plus cruel que Besson, tu meurs...

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Encore une occasion, une de plus, cette semaine, pour les défenseurs des droits de l’homme et la pléthore de compassionnistes généreux avec l’argent des contribuables que compte notre (bientôt) pauvre pays, de résister sans risque à notre Etat totalitaire.

Non, mais vous vous rendez compte ! La nouvelle loi Besson créerait une nationalité à deux vitesses : il y aura les vrais Français, ceux qui sont nés en France, et qui resteront Français quoi qu’ils fassent, jusqu’à leur mort, et les Français « naturalisés », qui risquent de perdre leur nationalité à la moindre peccadille, comme par exemple assassiner un flic, trahir le pays, pas de quoi fouetter un chat, vous l’admettrez. Cette loi Besson, c’est Vichy, Contrexeville et Evian réunis. Avant Besson, et depuis que la civilisation a étendu son manteau immaculé sur la Terre des hommes, il n’y a eu que l’Allemagne nazie pour voter des lois aussi scélérates…

J’en rougis rien qu’en écrivant cette tribune. Quelle honte pour notre pays ! Le monde entier, Cuba et la Corée du Nord compris, nous montre du doigt.

Sauf que, aussi bien à gauche qu’à droite, et pour les mêmes basses raisons électorales que vous connaissez, défense des opprimés d’un côté, gros muscles de l’autre, on se garde bien de vous préciser, braves gens, que la déclaration Universelle des Droits de l’Homme de l’ONU à laquelle la France a souscrit interdit aux Etats membres de créer des situations qui rendraient un de leurs ressortissants apatride.

Donc, en clair, la loi Besson ne s’appliquera qu’aux criminels binationaux, lesquels, une fois déchus de la nationalité Française, resteront citoyens à part entière d’un autre pays. C’est-à-dire que ces criminels à qui on veut faire tant de misères bénéficiaient, avant leur déchéance, d’un statut extravagant qui les autorisait à profiter à la fois des avantages de la nationalité Française et du bénéfice d’une autre nationalité, tout en s’exonérant des obligations spécifiques de l’une ou de l’autre. Le beurre et l’argent du beurre, et sans que nos belles âmes égalitaristes y trouvent à redire. C’est dire combien la loi Besson est cruelle !!!!

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Hé bien je vous le dis comme je le pense. Plutôt que de voter des lois ridicules parce que sans conséquence réelle pour les malfaisants, la France ferait mieux de régler son problème de fond : c’est quoi, un Français ? Ce n’est pas parce que le débat sur l’identité nationale a été escamoté qu’il n’est pas indispensable. Et qu’on me traite de réac, facho ou autres noms d’oiseau, je m’en fous !

Je ne vais pas ici faire le tour de la question, il faudrait des heures, des centaines de pages, et surtout d’autres compétences que la mienne, mais je vais quand même vous dire ce que je pense sur deux points qui me donnent de l’urticaire chaque fois que j’en entends parler :

- Le premier, c’est la double nationalité.

Pour moi, c’est clair et non négociable : on est Français, ou Espagnol, ou Javanais, ou Algérien, ou Colombien, et on prend le bon et le mauvais du pays dont on est citoyen. Si on n’est pas content, on vote en conséquence, on manifeste, on engueule son député, on fait de la politique pour que ça change. Mais être Français pour les subventions et Algérien pour la repentance (n’est-ce pas Rachid Bouchareb ?), Colombien pour la députation et Français pour la libération (n’est-ce pas, Ingrid Betancourt ?), ou Norvégien pour les compliments et Français pour les critiques (n’est-ce pas Eva Joly ?), ça, non, mille fois non. La bi-nationalité, ce n’est ni plus ni moins que de la bigamie : le boudin pour la cuisine et le ménage, la bombe pour les sorties et la baise ! Le supermarché des droits, et rien à payer à la caisse !

- Et le deuxième, c’est le droit du sol.

Ah, le droit du sol ! Savez-vous que le droit du sol est le moyen juridique le plus efficace pour justifier que des envahisseurs vous virent de chez vous sans que vous ayez à redire ? Prenez exemple de l’Amérique ou de l’Australie : les immigrants ont imposé le droit du sol. En deux générations, ils ont pu spolier sans vergogne les indigènes, voir les éliminer comme des punaises, et devenir les maîtres, en toute légalité et bonne conscience... ça peut être pratique, hein, le droit du sol ?

Tenez, amis Pieds-Noirs : imaginez que l’Algérie indépendante ait appliqué le droit du sol en 1962 : les Pieds-Noirs seraient aussitôt passés du statut d’affreux colons au régime enviable de minorité nationale persécutée. Tous les Etats membres de l’ONU se seraient alors levés pour exiger que le nouvel Etat respecte leurs droits fondamentaux. Du coup, la guerre d’indépendance aurait été délégitimée. Et c’est aux Algériens qu’on demanderait aujourd’hui à cor et à cri de se repentir…

… et au lieu de voir aujourd’hui à la télé Française des Franco-Algériens nés en France, donc plus Français que vous et moi, mais tous fils et filles de résistants FLN (cherchez l’erreur : qu’est-ce qu’ils foutent là au lieu d’aider l’Algérie à se développer ?), venir exprimer toute la souffrance que le pays qui les a vus naître leur fait subir au quotidien, ce serait nous, les Pieds-Noirs Algéro-Français qui irions nous lamenter sur notre pays perdu, mais à la télé Algérienne, cette fois, devant des millions de téléspectateurs en pleurs.

Le droit du sol, ça peut être rigolo, au fond !

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