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La Cimade a perdu le monopole de l’aide aux étrangers.
Sujet déjà traité dans les subventions coupées enfin, suites........
Six associations se partageront, à partir du 2 juin, la mission d’aide aux étrangers placés en centre de rétention administrative (CRA) dans l’attente d’une expulsion.
Leurs noms ont été révélés, vendredi 10 avril, par le ministère de l’immigration, après des mois de polémique.
Ont donc été retenus :
la Cimade, qui intervenait seule jusqu’alors,
l’association service social familial migrants (Assfam),
Forum réfugiés,
France Terre d’asile,
l’Ordre de Malte et...
le Collectif respect, inconnu des principaux acteurs de la défense du droit des étrangers.
Jusqu’alors seule association habilitée à intervenir dans la trentaine de centres de rétention où sont maintenus les étrangers en situation irrégulière, [brown]la Cimade a dénoncé "le démantèlement de la mission d’accompagnement et de défense des droits des étrangers" et une mise en concurrence des associations.[/brown]
La prise d’effet de ces nouveaux marchés, qui représentent sur trois ans un montant annuel moyen de 4,76 millions d’euros, est prévue le 2 juin 2009, précise le ministère.
Un recours déposé en octobre par la Cimade et neuf autres associations sur le décret du 22 août 2008 sur la réforme de l’aide en CRA doit être examiné fin avril par le Conseil d’État.
Le Collectif respect a été retenu pour intervenir dans les centres d’outre-mer (lot 5), en Guyane, à la Réunion et en Guadeloupe, d’où sont expulsées chaque année plus de 12 000 personnes.
Ce collectif a été créé en 2003 par la droite au lendemain du match de football France-Algérie au cours duquel La Marseillaise avait été sifflée. Il s’est donné pour but de "promouvoir le respect dû à l’autorité légitime, en particulier aux institutions et au président de la République" et affirme être une association "apolitique". Jusqu’en décembre 2008, cependant, son président était Frédéric Bard, membre de l’UMP Paris et chargé de mission au département développement solidaire du ministère de l’immigration.
Dans la feuille de route qu’il lui a adressée le 31 mars, Nicolas Sarkozy appelle son nouveau ministre de l’immigration, Eric Besson, à s’inscrire dans la continuité de l’action de son prédécesseur, Brice Hortefeux et de "consolider les succès" enregistrés depuis 18 mois dans la mise en place d’une "politique française de l’immigration et de l’intégration équilibrée, juste et ferme".
Il lui demande de viser un objectif annuel de 27 000 éloignements, "retours volontaires ou reconduites forcées" de migrants en situation irrégulière et l’invite à "renforcer la lutte contre l’immigration irrégulière, en insistant en particulier sur la répression des trafics".
"Dans le contexte actuel de l’emploi, et compte tenu d’un taux de chômage de 22,2 % des étrangers non communautaires d’après l’Insee, toute perspective d’une relance globale, massive et indifférenciée de l’immigration de travail doit être fermement écartée , insiste le chef de l’Etat.
La priorité doit aller au retour à l’emploi des personnes qui en sont privées, donc dans votre champ de compétence, l’emploi des étrangers en situation irrégulière". Et de rappeler que le recours à l’immigration de travail doit intervenir "uniquement dans deux objectifs précis" : "lorsque les entreprises se heurtent à une pénurie structurelle, durable et certaine de main-d’œuvre" et quand il s’agit de "faire venir des personnes dont il est avéré que la venue sera favorable au dynamisme et à la création d’emplois dans notre pays".
A.F.P 11.04.2009
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