Ils sont pour l’apprentissage de l’arabe à l’UMP ! Jean-François Copé sur BFM TV

, par  Kir , popularité : 23%

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JF Copé assimile Arabes et Maghrébins

"La culture arabe dans le sang, dans l’âme", affirme JF Copé à propos des populations issues de l’immigration maghrébine.

Ignorance, incompétence ou calcul -erroné- pour une future élection ?

Affirmer que pour les Maghrébins apprendre l’arabe c’est conserver une partie de leurs racines, révèle une ignorance totale de la culture maghrébine, de ses composantes, de son essence.

On ne parle pas l’arabe en Afrique du Nord, mais un arabe dialectal différent selon les pays, les régions, les villes, et même les villages.

Et que dire des Berbères, parlant la langue Tamazight !
Au Maroc, les Marocains arabo-berbères ne comprennent pas les Rifains, idem en Algérie où les M’zabites par exemple, et les Kabyles en général, possèdent leur propre langue.

En Afrique du Nord, c’est encore le français qui permet à tous de se comprendre, voire l’espagnol ou l’italien.
Depuis que le président algérien a décidé d’arabiser l’Éducation Nationale et d’y supprimer le français, nombre de parents ont inscrit leurs enfants au CNED, afin de leur donner la possibilité de maîtriser cette langue.

"C’est que, tu sais, je veux les comprendre plus tard", m’écrivait dernièrement un de mes amis algériens.

L’expérience de maire de Meaux de JF Copé, s’arrête à... Meaux. Et sans doute à soutenir - en France ! - la politique de Bouteflika.

A force d’essayer de faire le grand écart entre diversité et unité - toutes deux antinomiques - Monsieur Copé tombe dans l’amalgame. Précisément cet amalgame qu’il reproche à ceux qui, dit-il, font la liaison Arabe/Islam.

Pourtant, l’arabe EST la langue du Coran, celle de l’Islam.
Tout comme l’hébreu EST la langue de la Torah, celle du Judaïsme.

Les musulmans du monde, un seul peuple, une seule langue ?

Sur le site Slate.fr JF Copé persiste :

"Les zones de langue arabe, les pays du Golfe ou le Maghreb par exemple, sont en pleine croissance et sont demandeuses de jeunes français arabisants et bien formés. Sans développer l’apprentissage de l’arabe à l’école, la France prive certains de ses jeunes de vraies opportunités de carrière. A l’heure où l’on s’inquiète du chômage des jeunes et l’on insiste sur l’importance de maîtriser des langues étrangères, il serait étonnant de continuer à se fermer des débouchés sur près de [brown]300 millions de personnes dans le monde[/brown]."

Ainsi donc, les Iraniens, les Turcs, les peuples d’Extrême-Orient, ceux d’Afrique, des Balkans... tous parlent arabe parce qu’ils sont... musulmans !
Aussi incohérent que de dire en Europe chrétienne, on ne parle que le français !

Quant aux opportunités de carrière, via l’arabe, c’est de l’esbroufe.

La langue des Affaires, c’est l’anglais
Essayez donc de postuler auprès d’une grande entreprise, qu’elle que soit sa nationalité, sans maîtriser cette langue. Tous les échanges se font en anglais, y compris à l’interne : réunions, compte-rendus, conversations, courriers... Fusions/acquisitions obligent.

C’est probablement une impasse que propose JF Copé aux enfants d’immigrés.
Il exprime son opinion, ses critiques -c’est son droit- mais son discours pèche par manque de maîtrise du sujet. C’est pourquoi il ne peut convaincre. Ses préférences privées, pétries d’aveuglement teinté de propagande, ne sauraient être partagées par tous, encore moins imposées.

L’incohérence de JF Copé

Aurait-il oublié que l’on a empêché nos grands-parents de parler leurs patois, ou langues - Breton, Alsacien, Provençal... - afin de réaliser l’unité de la Nation ?

Quel meilleur moyen, en effet, de transmettre une culture, qu’une langue commune. Une langue n’est-elle pas toujours identitaire ?

N’importe quel immigrant en est conscient ; s’il veut s’intégrer dans le pays-hôte qu’il a choisi, il sait qu’il lui faudra apprendre la langue pour ne pas rester dans la précarité de sa situation.
Il sait qu’il devra faire face à de nombreuses remises en questions, que sa survie dépend de sa détermination, de ses efforts et sa capacité à travailler, à faire "son trou" au milieu d’un peuple différent du sien.
Il sait qu’il lui faudra se transformer, s’adapter, s’acclimater à cette nouvelle terre d’accueil, et non y recréer sa communauté pour y vivre comme dans son pays natal.

Il semblerait que pour nos politiciens, les Maghrébins, et les musulmans en général, en soient incapables.
Cette vision "compassionnelle", aux relents de paternalisme colonial, frise le racisme. S’en rendent-ils compte ?

Les multiples mesures en faveur de la "Diversité", et au mépris d’un principe républicain, l’égalité, en sont l’exemple flagrant.

* Soit on adapte, pour elles, notre culture, nos programmes scolaires, notre langue et son orthographe, parce qu’on juge inaptes ces populations immigrées, et on les enfonce dans le "communautarisme", le laisser-aller, le moindre effort,

* soit on les considère tels des Français comme les autres ; que les meilleurs réussissent.

D’abord de bonnes bases en littérature, maths, français, anglais... Une fois ces savoirs maîtrisés, la culture-hôte respectée, laissons-leur le choix de leur avenir.

Les bons sentiments à outrance n’ont jamais fait la grandeur d’une nation ; ils risquent d’y faire naître le chaos, et une situation conflictuelle grave s’en suivrait irrémédiablement.

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