Émission d’un timbre Algérien dédié au cinquantenaire du 19 mars 1962, perçu comme une victoire. Accompagné d’un texte explicite, cet évènement ne laisse aucun doute sur la perception de cette date par l’Algérie. Et l’on conçoit alors, qu’elle suscite un engouement et une envie de fête...

Comment peut-on concevoir que cette date soit également choisie de façon "apolitique et innocente", pour commémorer le sacrifice des soldats Français par une minorité du monde combattant ? Comment ne peut-on voir l’indécent parallèle entre deux visions de cet évènement ?

Allons nous nous joindre à ceux qui s’arque boutent à des convictions datées et mises à mal par la publication d’archives, dont les aveuglantes révélations ne laissent plus voir que les intentions et les récupérations politiques, dont les dizaines de milliers de victimes oubliées, seraient une deuxième fois sacrifiées.

Alors, le 19 mars est l’anniversaire d’un non-évènement, et en France, cela ne se fête pas...

(Ne manquez pas, en fin d’article, de lire le PDF "Travaux parlementaires", concernant l’incroyable question posée au gouvernement par un sénateur sans pudeur. Lire aussi la réponse du gouvernement)

F.P.

"La mise en œuvre de l’autodétermination et l’organisation des pouvoirs publics en Algérie pendant la période transitoire ont été définies d’un commun accord. La formation, à l’issue de l’autodétermination d’un État indépendant et souverain paraissant conforme aux réalités algériennes.

Aujourd’hui, il nous incombe de nous remémorer toutes ces pages d’héroïsme et de gloire, et de bannir toutes les images de désespoir et de souffrance. Il nous incombe également de transcender l’évènement en lui même, en faisant de la victoire une référence qui doit inspirer toutes les actions que nous entreprenons pour consacrer les attentes croissantes des enfants de la Nation."

Travaux parlementaires